حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ حَبِيبِ بْنِ عَرَبِيٍّ، حَدَّثَنَا خَالِدُ بْنُ الْحَارِثِ، حَدَّثَنَا شُعْبَةُ، عَنْ هِشَامِ بْنِ زَيْدٍ، عَنْ أَنَسِ بْنِ مَالِكٍ، أَنَّ امْرَأَةً، يَهُودِيَّةً أَتَتْ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم بِشَاةٍ مَسْمُومَةٍ فَأَكَلَ مِنْهَا فَجِيءَ بِهَا إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَسَأَلَهَا عَنْ ذَلِكَ فَقَالَتْ أَرَدْتُ لأَقْتُلَكَ ‏.‏ فَقَالَ ‏"‏ مَا كَانَ اللَّهُ لِيُسَلِّطَكِ عَلَى ذَلِكَ ‏"‏ ‏.‏ أَوْ قَالَ ‏"‏ عَلَىَّ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ فَقَالُوا أَلاَ نَقْتُلُهَا قَالَ ‏"‏ لاَ ‏"‏ ‏.‏ فَمَا زِلْتُ أَعْرِفُهَا فِي لَهَوَاتِ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏.‏
Traduction
Rapporté par Abu Hurairah

Une juive présenta une brebis empoisonnée au Prophète (ﷺ), mais le Prophète (ﷺ) n’intervint pas avec lui.

Abou Dawoud a dit : « La Juive qui a empoisonné le Prophète (ﷺ) était la sœur de Marhab.

Comment

Contexte Historique

Cette narration de Sunan Abi Dawud 4509 fait référence à un incident où une femme juive de Khaybar a offert de la viande empoisonnée au Prophète Muhammad (ﷺ) après la conquête musulmane. La retenue du Prophète démontre les principes islamiques de justice et de patience même lorsqu'on est personnellement lésé.

Analyse Juridique

Les savants notent que cet incident établit que l'empoisonnement constitue une forme de blessure nécessitant une compensation sanguine (diyah) en droit islamique, car il relève de la catégorie des dommages intentionnels ou quasi-intentionnels.

La non-interférence du Prophète indique que la riposte n'est pas obligatoire lorsque le dirigeant estime que le pardon est plus bénéfique pour l'harmonie communautaire, bien que le droit à compensation demeure.

Commentaire Savant

Les commentateurs classiques expliquent que la patience du Prophète a servi plusieurs sagesses : démontrer la miséricorde envers les nouveaux convertis, établir la discrétion judiciaire et montrer que les décisions islamiques prennent en compte des intérêts sociétaux plus larges au-delà de la riposte individuelle.

L'identification de la femme comme sœur de Marhab (un guerrier juif éminent) contextualise cela comme faisant partie des efforts de réconciliation post-conquête à Khaybar.