Le Messager d’Allah (ﷺ) acceptait un cadeau, mais n’acceptait pas l’aumône (sadaqah). Et Wahb bin Baqiyyah nous a rapporté, ailleurs, de Khalid, de Muhammad ibn Amr a dit sur l’autorité d’AbuSalamah, et il n’a pas mentionné le nom d’Abu Hurairah : Le Messager d’Allah (ﷺavait l’habitude d’accepter des cadeaux mais pas l’aumône (sadaqah).
Cette version ajoute : Une juive lui présenta donc à Khaybar un mouton rôti qu’elle avait empoisonné. Le Messager d’Allah (ﷺ) en mangea et les gens en mangèrent aussi.
Il dit alors : « Retire tes mains (de la nourriture), car on m’a appris qu’elle est empoisonnée. Bishr ibn al-Bara' ibn Ma’rur al-Ansari est mort.
Alors il (le Prophète) envoya chercher la Juive (et lui dit) : Qu’est-ce qui t’a motivée à faire le travail que tu as fait ?
Elle dit : « Si tu étais prophète, cela ne te ferait pas de mal ; mais si tu étais roi, je débarrasserais ton peuple. Le Messager d’Allah (ﷺ) ordonna alors à son sujet et elle fut tuée. Il dit alors de la douleur dont il mourut : « Je continuais à ressentir la douleur du morceau que j’avais mangé à Khaybar. C’est le moment où il m’a coupé l’aorte.
Types de Prix du Sang (Kitab Al-Diyat) - Sunan Abi Dawud 4512
Cette narration de Sunan Abi Dawud contient des leçons juridiques et spirituelles profondes concernant la distinction entre les cadeaux et la charité, la permission d'accepter des présents et les conséquences légales de l'empoisonnement intentionnel.
Distinction Légale Entre les Cadeaux et la Charité
L'acceptation des cadeaux par le Prophète tout en rejetant la sadaqah établit une distinction légale fondamentale. Les cadeaux (hadiyyah) renforcent les liens sociaux et sont permis pour tous, tandis que la charité (sadaqah) est une purification pour le donneur et inappropriée pour les prophètes qui sont déjà purifiés.
Les savants expliquent que les prophètes sont au-dessus de recevoir des aumônes de purification, car leur état spirituel transcende de telles mesures correctives. Cette distinction se poursuit dans la jurisprudence islamique où les règles diffèrent pour les cadeaux par rapport à la charité obligatoire.
L'Incident d'Empoisonnement à Khaybar
La tentative d'empoisonnement de la femme juive révèle plusieurs principes juridiques. Sa confession établit la nature intentionnelle du crime, le soumettant au qisas (représailles). L'ordre ultérieur du Prophète pour son exécution démontre que l'empoisonnement intentionnel constitue un meurtre en vertu de la loi islamique.
La mort de Bishr ibn al-Bara a créé une obligation de prix du sang, bien que la narration se concentre sur l'aspect de la peine capitale. Les savants classiques en déduisent que l'empoisonnement avec une intention mortelle a le même poids légal qu'un meurtre physique direct.
Éléments Miraculeux et Implications Légales
Le mouton "informant" le Prophète du poison démontre la protection divine de la révélation. La déclaration de la femme "si tu étais un prophète, cela ne te nuirait pas" montre qu'elle teste la prophétie, faisant de cela à la fois un acte criminel et un défi théologique.
La souffrance prolongée du Prophète due au poison jusqu'à sa mort montre que les conséquences retardées des actes criminels maintiennent toujours la responsabilité légale. Les savants notent que cela établit la responsabilité pour les blessures qui se manifestent avec le temps.
Conclusions Jurisprudentielles
Ce hadith forme la base des règles de diyat (prix du sang) concernant les décès par empoisonnement. La compensation serait équivalente à celle pour un meurtre intentionnel, sauf si elle est pardonnée par les héritiers.
L'incident établit également qu'accepter de la nourriture de non-musulmans est permis lorsqu'il n'y a pas de suspicion raisonnable de mal, car le Prophète n'a détecté le poison que par des moyens divins après le début de la consommation.