حَدَّثَنَا عَبْدُ اللَّهِ بْنُ يُوسُفَ، أَخْبَرَنَا مَالِكٌ، عَنْ سُمَىٍّ، عَنْ أَبِي صَالِحٍ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ ـ رضى الله عنه ـ أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ بَيْنَا رَجُلٌ يَمْشِي فَاشْتَدَّ عَلَيْهِ الْعَطَشُ، فَنَزَلَ بِئْرًا فَشَرِبَ مِنْهَا، ثُمَّ خَرَجَ فَإِذَا هُوَ بِكَلْبٍ يَلْهَثُ، يَأْكُلُ الثَّرَى مِنَ الْعَطَشِ، فَقَالَ لَقَدْ بَلَغَ هَذَا مِثْلُ الَّذِي بَلَغَ بِي فَمَلأَ خُفَّهُ ثُمَّ أَمْسَكَهُ بِفِيهِ، ثُمَّ رَقِيَ، فَسَقَى الْكَلْبَ فَشَكَرَ اللَّهُ لَهُ، فَغَفَرَ لَهُ ‏"‏‏.‏ قَالُوا يَا رَسُولَ اللَّهِ، وَإِنَّ لَنَا فِي الْبَهَائِمِ أَجْرًا قَالَ ‏"‏ فِي كُلِّ كَبِدٍ رَطْبَةٍ أَجْرٌ ‏"‏‏.‏ تَابَعَهُ حَمَّادُ بْنُ سَلَمَةَ وَالرَّبِيعُ بْنُ مُسْلِمٍ عَنْ مُحَمَّدِ بْنِ زِيَادٍ‏.‏
Traduction
Rapporté par Asma' bint Abi Bakr

Le Prophète (ﷺ) a prié la prière de l’éclipse, puis a dit : « L’enfer était si proche que j’ai dit : 'Ô mon Seigneur ! Est-ce que je vais être l’un de ses habitants ? Soudain, il aperçut une femme. Je pense qu’il a dit, qui était griffé par un chat. Il a dit : « Qu’est-ce qui ne va pas chez elle ? » On lui a dit : « Elle l’avait emprisonné (c’est-à-dire le chat) jusqu’à ce qu’il meure de faim. »

Comment

Distribution de l'Eau - Sahih al-Bukhari 2364

Le Prophète (ﷺ) a prié la prière de l'éclipse, puis a dit : "L'Enfer a été montré si proche que j'ai dit : 'Ô mon Seigneur ! Vais-je être un de ses habitants ?'" Soudain, il a vu une femme. Je pense qu'il a dit, qui était griffée par un chat. Il a dit : "Qu'est-ce qui ne va pas chez elle ?" On lui a dit : "Elle l'avait emprisonné (c'est-à-dire le chat) jusqu'à ce qu'il meure de faim."

Commentaire Savant

Ce hadith profond de Sahih al-Bukhari démontre la gravité de la cruauté envers les animaux dans la loi islamique. La vision du Prophète pendant la prière de l'éclipse sert d'avertissement divin sur les conséquences du mauvais traitement des créatures d'Allah.

Le châtiment de la femme dans la vision—être tourmentée par la créature même qu'elle a maltraitée—illustre le principe islamique de justice divine (al-qisas), où le châtiment correspond au crime. Son péché n'était pas seulement de négliger le chat mais de l'emprisonner activement, lui refusant la subsistance de base qu'Allah fournit à tous les êtres vivants.

Les savants classiques soulignent que cette narration établit l'interdiction de causer du tort aux animaux par la famine, le confinement ou toute forme de torture. Le droit du chat à la nourriture et à la liberté a été violé, ce qui en fait une transgression contre les droits de la création d'Allah.

Ibn Hajar al-Asqalani commente dans Fath al-Bari que ce hadith montre que même des actes de cruauté apparemment mineurs peuvent entraîner de graves conséquences dans l'au-delà. La préoccupation du Prophète quant à l'entrée en Enfer, malgré son statut protégé, souligne le sérieux avec lequel les musulmans doivent traiter tous les êtres vivants.

Implications Légales et Éthiques

Cette narration forme la base des lois islamiques sur le bien-être animal, exigeant des soins appropriés pour les animaux domestiques et interdisant leur mauvais traitement.

Les savants en déduisent que fournir de l'eau et de la subsistance aux animaux est une obligation pour leurs gardiens, relevant de la catégorie plus large de "distribution de l'eau" et des provisions aux créatures dépendantes.

Le hadith enseigne également que la cruauté envers les animaux constitue un péché majeur qui peut conduire à un châtiment éternel, soulignant l'interconnexion des actions mondaines et des conséquences dans l'au-delà.