حَدَّثَنَا عَبْدَانُ، وَمُحَمَّدٌ، قَالاَ أَخْبَرَنَا عَبْدُ اللَّهِ، أَخْبَرَنَا عَاصِمُ بْنُ سُلَيْمَانَ، عَنْ أَبِي عُثْمَانَ، قَالَ حَدَّثَنِي أُسَامَةُ بْنُ زَيْدٍ ـ رضى الله عنهما ـ قَالَ أَرْسَلَتِ ابْنَةُ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم إِلَيْهِ إِنَّ ابْنًا لِي قُبِضَ فَائْتِنَا‏.‏ فَأَرْسَلَ يُقْرِئُ السَّلاَمَ وَيَقُولُ ‏"‏ إِنَّ لِلَّهِ مَا أَخَذَ وَلَهُ مَا أَعْطَى وَكُلٌّ عِنْدَهُ بِأَجَلٍ مُسَمًّى، فَلْتَصْبِرْ وَلْتَحْتَسِبْ ‏"‏‏.‏ فَأَرْسَلَتْ إِلَيْهِ تُقْسِمُ عَلَيْهِ لَيَأْتِيَنَّهَا، فَقَامَ وَمَعَهُ سَعْدُ بْنُ عُبَادَةَ وَمُعَاذُ بْنُ جَبَلٍ وَأُبَىُّ بْنُ كَعْبٍ وَزَيْدُ بْنُ ثَابِتٍ وَرِجَالٌ، فَرُفِعَ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم الصَّبِيُّ وَنَفْسُهُ تَتَقَعْقَعُ ـ قَالَ حَسِبْتُهُ أَنَّهُ قَالَ ـ كَأَنَّهَا شَنٌّ‏.‏ فَفَاضَتْ عَيْنَاهُ‏.‏ فَقَالَ سَعْدٌ يَا رَسُولَ اللَّهِ مَا هَذَا فَقَالَ ‏"‏ هَذِهِ رَحْمَةٌ جَعَلَهَا اللَّهُ فِي قُلُوبِ عِبَادِهِ، وَإِنَّمَا يَرْحَمُ اللَّهُ مِنْ عِبَادِهِ الرُّحَمَاءَ ‏"‏‏.‏
Traduction
Rapporté par 'Abdullah bin 'Ubaidullah bin Abi Mulaika

L’une des filles d’Uthman mourut à La Mecque. Nous sommes allés assister à son cortège funèbre. Ibn 'Umar et Ibn 'Abbas étaient également présents. Je me suis assis entre eux (ou j’ai dit, je me suis assis à côté de l’un d’eux. Puis un homme est venu et s’est assis à côté de moi.) 'Abdullah bin 'Umar dit à 'Amr bin 'Uthman : « N’interdirez-vous pas de pleurer comme l’a dit le Messager d’Allah (ﷺ) : 'Le mort est torturé par les pleurs de ses proches' ? » Ibn 'Abbas a dit : « Omar avait l’habitude de le dire. » Puis il ajouta en racontant : « J’ai accompagné 'Umar dans un voyage de La Mecque jusqu’à ce que nous arrivions à Al-Baida. Là, il a vu des voyageurs à l’ombre d’un Samura (une sorte d’arbre de la forêt). Il m’a dit : « Va et vois qui sont ces voyageurs. » Alors je suis allé et j’ai vu que l’un d’eux était Suhaib. J’ai dit cela à 'Umar qui m’a ensuite demandé de l’appeler. Je retournai donc vers Souhaïb et lui dis : « Va et suis le chef des croyants fidèles. » Plus tard, quand 'Umar fut poignardé, Suhaib entra en pleurant et dit : « Ô mon frère, ô mon ami ! » (Là-dessus, 'Umar lui dit : « Ô Souhaïb ! Pleures-tu pour moi alors que le Prophète (ﷺ) a dit : « Le mort est puni par les pleurs de ses proches ? » Ibn 'Abbas ajouta : « Quand 'Umar mourut, j’ai raconté tout cela à Aïcha et elle a dit : 'Qu’Allah soit miséricordieux envers 'Umar. Par Allah, le Messager d’Allah (ﷺ) n’a pas dit qu’un croyant est puni par les pleurs de ses proches. Mais il a dit : Allah augmente le châtiment d’un non-croyant à cause des pleurs de ses proches. Aïcha ajouta : « Le Coran vous suffit (pour éclaircir ce point) comme Allah l’a déclaré : 'Aucune âme accablée ne portera le fardeau d’une autre.' » (35.18). Ibn 'Abbas a alors dit : « Seul Allah fait rire ou pleurer quelqu’un. » Ibn 'Umar n’a rien dit après cela.