Le Prophète (ﷺ) a offert l’une des prières du soir (le sous-narrateur Mohammed a dit : « Je pense que c’était très probablement la prière de 'Asr ») et il l’a terminée après avoir offert seulement deux rak’at. Il s’est ensuite tenu près d’un prix de bois devant la mosquée et a posé sa main dessus. Abou Bakr et 'Umar étaient parmi ceux qui étaient présents, mais ils n’osaient pas lui en parler (à cause d’un respect excessif pour lui), et ceux qui étaient pressés sont sortis. Ils dirent : « La prière a-t-elle été réduite ? » Un homme qui a été appelé Dhul-Yadain par le Prophète (ﷺ) a dit (au Prophète) : « La prière a-t-elle été réduite ou l’as-tu oubliée ? » Il dit : « Je n’ai pas oublié et je n’ai pas réduit la prière. » Il a dit : « Certainement, vous avez oublié. » Alors le Prophète (ﷺ) offrit deux autres rak’at et accomplit le Taslim, puis dit le Takbir et accomplit une prosternation de Sahu comme sa prosternation ordinaire ou un peu plus longue, puis leva la tête et dit le Takbir, puis baissa la tête et effectua une prosternation comme sa prosternation ordinaire ou un peu plus longue, puis il leva la tête et dit Takbir.
Oubli dans la Prière
Sahih al-Bukhari - Hadith 1229
Analyse Contextuelle
Cet incident s'est produit pendant la prière du 'Asr lorsque le Prophète (ﷺ) a conclu après seulement deux rak'at au lieu de quatre. Les compagnons ont remarqué la divergence mais ont hésité à le questionner par profond respect. Cela démontre la révérence des compagnons tout en soulignant l'importance de corriger les erreurs de prière.
Commentaire Savant
L'interrogation courageuse de Dhul-Yadain illustre le principe islamique d'ordonner le bien et d'interdire le mal, même en s'adressant à des personnes de statut supérieur. La réponse du Prophète montre que l'oubli peut toucher n'importe qui, y compris les prophètes, et établit la procédure de correction.
Le déni initial du Prophète suivi de l'acceptation nous enseigne qu'il ne faut pas admettre hâtivement l'oubli sans une recollection appropriée. Une fois confirmé, il a complété les rak'at manquées et a effectué les prosternations de l'oubli (sujud al-sahu).
Règlements Juridiques Dérivés
En cas de doute sur l'achèvement de la prière, on doit agir avec certitude et compléter ce qui est certain d'avoir été accompli. Les prosternations de l'oubli sont effectuées avant le taslim final lors de l'ajout de rak'at après le taslim. Ce hadith établit la légitimité du sujud al-sahu comme moyen de rectifier les erreurs de prière.
L'incident montre également que les fidèles doivent corriger doucement l'imam lorsqu'une erreur est remarquée, en suivant l'étiquette démontrée par Dhul-Yadain.