Ka’b bin 'Ujra a dit que le Messager d’Allah (ﷺ) lui a dit : « Peut-être tes poux t’ont-ils troublé ? » Ka’b a répondu : « Oui ! Ô Messager d’Allah (ﷺ). Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Fais-toi raser la tête et ensuite jeûne trois jours, ou nourris six pauvres, ou égare une brebis en sacrifice. »
Pèlerins Empêchés de Terminer le Pèlerinage
Sahih al-Bukhari 1814
Contexte et Circonstances
Ce hadith s'est produit lors de l'expédition de Hudaybiyyah lorsque les polythéistes ont empêché les musulmans d'entrer à La Mecque pour accomplir la Omra. Ka`b bin 'Ujra était en état d'ihram lorsqu'il a souffert d'une infestation sévère de poux, ce qui est particulièrement problématique pour les pèlerins car ils ne peuvent pas enlever les cheveux pendant l'ihram.
Règle Légale et Concession Divine
La question du Prophète démontre sa compassion et son souci pour le bien-être de ses compagnons. Cette règle constitue une concession divine (rukhsah) dans la loi islamique, permettant à un pèlerin confronté à une difficulté réelle de sortir de l'état d'ihram en accomplissant un acte expiatoire (fidyah). L'infestation de poux représentait un préjudice réel (darar), et la Charia vise à éliminer les difficultés des croyants.
Les Trois Options d'Expiation
Les trois alternatives fournies démontrent la flexibilité et la miséricorde dans la législation islamique : jeûner trois jours, nourrir six personnes pauvres ou sacrifier un mouton. Les savants divergent sur le fait que ce soient des options séquentielles ou des choix - l'opinion prédominante étant qu'elles sont des alternatives de mérite égal. La nourriture doit être suffisante pour satisfaire une personne pendant un jour, généralement équivalente à un demi-sa' de nourriture de base.
Applications Savantes
Cette règle s'étend au-delà des poux à toute difficulté similaire empêchant l'observation correcte des rites du pèlerinage. Les savants classiques l'ont appliquée à diverses conditions causant un inconfort similaire, maintenant le principe que la Charia cherche la facilité, non la difficulté. La règle illustre comment la loi islamique équilibre les obligations religieuses et le bien-être humain, garantissant que l'adoration reste accessible sans causer de souffrance indue.