Le Messager d’Allah (ﷺ) se tenait à côté de moi à Al-Hudaibiya et les poux tombaient de ma tête en grand nombre. Il m’a demandé : « Vos poux vous ont-ils dérangé ? » J’ai répondu par l’affirmative. Il m’a ordonné de me faire raser la tête. Ka’b ajouta : « Ce verset sacré : « Et si l’un d’entre vous est malade, ou a une maladie du cuir chevelu (2.196), etc., a été révélé à mon sujet. » Le Prophète (ﷺ) m’a alors ordonné soit de jeûner trois jours, soit de nourrir six pauvres avec un Faraq (trois Sas) (de dattes), soit d’abattre une brebis, etc. (sacrifice) tout ce qui était disponible.
Contexte Contextuel
Ce récit de Sahih al-Bukhari 1815 relate un incident survenu lors du Traité de Hudaybiyyah lorsque les pèlerins ont été empêchés de terminer leur pèlerinage à La Mecque. Ka'b bin 'Ujrah, un compagnon du Prophète (ﷺ), souffrait d'une grave infestation de poux alors qu'il était en état d'ihram.
Commentaire Savant sur l'Incident
L'enquête du Prophète démontre sa compassion et son souci pour le bien-être de ses compagnons, même dans des affaires que d'autres pourraient considérer comme triviales. L'infestation de poux constituait une difficulté réelle (mashaqqah) qui justifiait l'assouplissement des règles de l'ihram.
Se raser la tête en état d'ihram est normalement interdit, mais la maladie ou les affections du cuir chevelu constituent des exceptions légitimes. Cela établit le principe juridique islamique selon lequel la nécessité permet ce qui est autrement interdit.
Exégèse de la Révélation Coranique
Cet incident a directement occasionné la révélation du Coran 2:196, qui déclare : "Et si l'un de vous est malade, ou a une affection de son cuir chevelu (nécessitant de se raser), il doit compenser par le jeûne, la charité ou le sacrifice."
Les savants classiques comme Ibn Kathir expliquent que ce verset établit trois expiations alternatives pour se raser la tête pendant le pèlerinage en raison d'une nécessité médicale : jeûner trois jours, nourrir six personnes pauvres ou offrir un animal sacrificiel.
Règlements Juridiques Dérivés
Le faraq mentionné équivaut approximativement à trois sa' (environ 6-7 kilogrammes) de dattes, établissant la mesure pour nourrir les personnes pauvres.
Les savants ont dérivé que ces expiations sont des alternatives - on peut choisir celle qui est la plus facile à accomplir. Cela reflète la facilitation de l'Islam et la suppression des difficultés pour les croyants.
La règle s'étend au-delà des poux à toute affection réelle du cuir chevelu causant un inconfort similaire, démontrant la flexibilité de la loi islamique pour répondre aux besoins humains.