Je me suis assis avec Ka’b bin 'Ujra et je lui ai posé des questions sur la Fidya. Il répondit : « Cette révélation a été révélée concernant mon cas en particulier, mais elle s’adresse aussi à vous en général. J’ai été porté vers le Messager d’Allah (ﷺ) et les poux tombaient en grand nombre sur mon visage. Le Prophète (ﷺ) a dit : « Je n’ai jamais pensé que votre maladie (ou lutte) ait atteint un tel point que je le vois. Pouvez-vous vous offrir un mouton ? J’ai répondu par la négative. Il dit alors : « Jeûne pendant trois jours, ou nourris six pauvres avec chacun la moitié d’un Sa de nourriture. » (1 Sa = 3 Kilogrammes environ)
Contexte Contextuel (Asbāb al-Wurūd)
Cette narration de Ṣaḥīḥ al-Bukhārī 1816 documente la circonstance spécifique derrière la révélation concernant la fidya (compensation). Kaʿb bin ʿUjra (رضي الله عنه) était en iḥrām pendant le Pèlerinage d'Adieu lorsqu'une infestation sévère de poux l'a affligé, rendant sa condition insupportable tout en maintenant l'état sacré.
Règle Juridique (Al-Ḥukm al-Fiqhī)
Le Prophète (ﷺ) a établi trois options compensatoires pour celui empêché de compléter les rites du pèlerinage en raison d'une difficulté légitime : sacrifier un mouton, jeûner trois jours, ou nourrir six personnes pauvres. Cette règle démontre la flexibilité de la Charia et la considération pour les circonstances humaines.
La mesure spécifiée—un demi ṣāʿ par personne—équivaut à environ 1,5 kilogramme de nourriture de base (généralement des dattes, de l'orge ou des raisins secs), fournissant une nourriture substantielle pour ceux dans le besoin.
Dimensions Spirituelles
La déclaration de Kaʿb "cette révélation a été révélée concernant mon cas en particulier, mais elle est aussi pour vous en général" illustre comment des incidents particuliers produisent une législation islamique universelle. La compassion du Prophète—"Je n'ai jamais pensé que votre maladie avait atteint une telle ampleur"—exemplifie un leadership idéal soucieux du bien-être des adeptes.
Commentaire Savant
Les savants classiques notent que ce hadith établit des principes juridiques importants : la permission de la fidya lorsqu'une difficulté authentique existe pendant le pèlerinage, la gradation des actes compensatoires basée sur la capacité financière, et la validité des révélations spécifiques ayant une application générale.
L'imam al-Nawawī commente que cet incident démontre la miséricorde muḥammadienne où la difficulté ne dépasse jamais la capacité, comme Allah dit : "Allah n'impose à aucune âme que ce dont elle est capable" (Coran 2:286).