حَدَّثَنَا سُلَيْمَانُ بْنُ حَرْبٍ، حَدَّثَنَا شُعْبَةُ، عَنْ مَنْصُورٍ، عَنْ أَبِي حَازِمٍ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ ـ رضى الله عنه ـ قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ مَنْ حَجَّ هَذَا الْبَيْتَ، فَلَمْ يَرْفُثْ وَلَمْ يَفْسُقْ، رَجَعَ كَمَا وَلَدَتْهُ أُمُّهُ ‏"‏‏.‏
Traduction
Rapporté par Abu Huraira

Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Quiconque accomplit le Hajj dans cette Maison (Ka’ba) et ne s’approche pas de sa femme pour des relations sexuelles ni ne commet de péchés (pendant l’accomplissement du Hajj), il en sortira aussi sans péché qu’un enfant nouveau-né. (Vient d’être mis au monde par sa mère).

Comment

Texte et Contexte du Hadith

Rapporté par Abou Hourayra : Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : "Quiconque accomplit le Hajj vers cette Maison (Ka`ba) et ne s'approche pas de sa femme pour des relations sexuelles ni ne commet de péchés (pendant le Hajj), il sortira aussi pur de péchés qu'un nouveau-né." (Sahih al-Bukhari 1819)

Commentaire Savant

Ce noble hadith établit l'immense récompense spirituelle pour accomplir le Hajj avec une dévotion appropriée et le respect de ses restrictions sacrées. Le Prophète (ﷺ) souligne trois conditions essentielles : accomplir le pèlerinage vers la Maison Sacrée, s'abstenir de relations sexuelles pendant l'état d'ihram et éviter tous les péchés tout au long du pèlerinage.

La comparaison avec un nouveau-né signifie une purification complète des péchés, car un nourrisson ne porte aucun fardeau de transgression. Cette métaphore illustre le pouvoir transformateur d'un Hajj accepté, où le pèlerin revient spirituellement renaissant, libéré du poids des fautes passées.

Les savants classiques expliquent que ce pardon complet s'applique spécifiquement aux péchés entre le serviteur et Allah, et non aux droits dus aux autres personnes, qui doivent encore être remplis. La condition d'éviter les péchés indique que le pèlerin doit maintenir la taqwa (conscience de Dieu) tout au long du voyage.

Dimensions Légales et Spirituelles

L'interdiction des relations sexuelles pendant le Hajj fait partie des restrictions fondamentales de l'ihram, l'état sacré entré pour le pèlerinage. Les savants classent la violation de cette interdiction comme l'une des violations majeures qui nécessitent une expiation.

L'évitement complet des péchés mentionnés englobe à la fois les transgressions majeures et mineures, rappelant aux pèlerins que le Hajj n'est pas seulement un voyage physique mais une transformation spirituelle nécessitant une soumission totale aux commandements d'Allah.

Ce hadith sert à la fois d'encouragement pour les pèlerins vertueux et d'avertissement contre le traitement du Hajj comme un simple rituel sans signification spirituelle. La récompense promise motive les croyants à aborder le pèlerinage avec sincérité, révérence et conscience d'Allah tout au long de leur voyage sacré.