Le Prophète (ﷺ) demanda à Abou Bakr la main d’Aïcha en mariage. Abou Bakr dit : « Mais je suis ton frère. » Le Prophète (ﷺ) a dit : « Tu es mon frère dans la religion d’Allah et Son Livre, mais elle (Aïcha) m’est permis de me marier. »
Texte du Hadith
Le Prophète (ﷺ) a demandé à Abu Bakr la main de `Aisha en mariage. Abu Bakr a dit "Mais je suis ton frère." Le Prophète (ﷺ) a dit, "Tu es mon frère dans la religion d'Allah et Son Livre, mais elle (Aisha) m'est licite à épouser."
Contexte et Historique
Cette narration de Sahih al-Bukhari 5081 dans le Livre du Mariage (Nikaah) aborde l'hésitation initiale d'Abu Bakr concernant le mariage proposé en raison du lien de fraternité (mu'akha) établi entre lui et le Prophète (ﷺ).
La mu'akha (fraternité) établie à Médine était un lien spirituel et social, ne créant pas les empêchements légaux de la relation de sang (nasab) ou de la relation de lait (radaa'). Ainsi, elle n'interdisait pas le mariage.
Règle Légale (Hukm)
La clarification du Prophète (ﷺ) établit que la fraternité spirituelle ou l'allégeance jurée ne constitue pas une interdiction matrimoniale (mahramiyyah). Seules les relations spécifiées dans le Coran (Sourate an-Nisa, 4:23-24) créent des barrières permanentes au mariage.
Ce hadith confirme que les seules relations interdisant le mariage sont celles du sang, du lait et de l'affinité telles que définies explicitement dans la loi islamique.
Commentaire Savant
L'Imam al-Qurtubi affirme que ce hadith démontre la perfection de la loi islamique, qui distingue clairement les relations spirituelles des empêchements légaux, empêchant des restrictions inutiles sur le mariage.
Ibn Hajar al-Asqalani note que l'hésitation d'Abu Bakr provenait de son profond respect pour le Prophète (ﷺ), craignant qu'une telle proximité puisse rendre le mariage inapproprié, mais le Prophète (ﷺ) a clarifié les limites légales précises.