حَدَّثَنَا مُعَاذُ بْنُ فَضَالَةَ، حَدَّثَنَا هِشَامٌ، عَنْ يَحْيَى، عَنْ أَبِي سَلَمَةَ، أَنَّ أَبَا هُرَيْرَةَ، حَدَّثَهُمْ أَنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ لاَ تُنْكَحُ الأَيِّمُ حَتَّى تُسْتَأْمَرَ وَلاَ تُنْكَحُ الْبِكْرُ حَتَّى تُسْتَأْذَنَ ‏"‏‏.‏ قَالُوا يَا رَسُولَ اللَّهِ وَكَيْفَ إِذْنُهَا قَالَ ‏"‏ أَنْ تَسْكُتَ ‏"‏‏.‏
Traduction
Rapporté par 'Aïcha

J’ai dit : « Ô Messager d’Allah (ﷺ) ! Une vierge se sent timide. Il a dit : « Son consentement s’exprime par son silence. »

Comment

Texte du Hadith

« J'ai dit : 'Ô Messager d'Allah ! Une vierge est timide.' Il a dit : 'Son consentement est (exprimé par) son silence.' »

Sahih al-Bukhari 5137

Contexte et Arrière-plan

Ce hadith aborde la méthode appropriée pour obtenir le consentement d'une épouse vierge, en reconnaissant sa pudeur et sa timidité naturelles dans les questions matrimoniales.

Le questionneur était probablement un tuteur cherchant des conseils sur la façon de déterminer la volonté d'une vierge pour le mariage lorsque les normes culturelles l'empêchent de parler ouvertement.

Commentaire des Savants

Les savants classiques expliquent que le silence dans ce contexte indique un consentement, et non une coercition. Le Prophète (ﷺ) a établi ce principe pour protéger les droits des femmes tout en respectant leur pudeur naturelle.

L'imam al-Nawawi déclare : « Le silence ici signifie l'absence d'objection lorsque la proposition de mariage lui est présentée. Cela s'applique spécifiquement aux vierges en raison de leur timidité accrue. »

Ibn Hajar al-Asqalani clarifie : « Cette règle s'applique lorsque le tuteur présente un parti convenable. Si la femme reste silencieuse sans montrer de mécontentement, cela constitue un consentement légal pour le mariage. »

Règlements et Conditions Juridiques

La majorité des savants estiment que le silence d'une vierge constitue un consentement valide uniquement lorsque : 1) Le mari proposé est convenable (kuf'), 2) Le tuteur est son wali légal, 3) Il n'y a aucun signe apparent de mécontentement ou de rejet.

Si la femme refuse explicitement, son refus doit être honoré quel que soit son statut de vierge. Le silence comme consentement est une concession, et non un moyen de passer outre une objection claire.

Application Contemporaine

Les savants modernes soulignent que cette règle doit être comprise dans son contexte approprié et ne doit pas être utilisée pour forcer des mariages.

Le principe sous-jacent reste la protection du consentement et de la dignité des femmes. Dans la pratique contemporaine, le consentement verbal est préféré lorsque cela est possible, tout en maintenant le respect des sensibilités culturelles concernant la pudeur.