Le Prophète (ﷺ) a dit : « Méfiez-vous des soupçons (à propos des autres), car la suspicion est le langage le plus mensonger, et ne vous espionnez pas les uns les autres, et n’écoutez pas les mauvaises paroles des gens sur les affaires des autres, et n’ayez pas d’inimitié les uns envers les autres, mais soyez frères. Et personne ne doit demander la main d’une fille qui est déjà fiancée à son frère (musulman), mais on doit attendre que le premier prétendant l’épouse ou la quitte.
Exposition de l'Interdiction de la Suspicion
Le commandement "méfiez-vous de la suspicion" indique la gravité d'entretenir des suppositions négatives sur les musulmans. La suspicion (al-ḏann) fait référence à une conjecture négative sans preuve claire. Le Prophète ﷺ l'a qualifiée de "discours le plus faux" car elle se base sur l'imagination plutôt que sur la réalité, conduisant souvent à des conclusions erronées sur l'état des autres.
Interdiction de l'Espionnage et de la Médisance
"Ne vous espionnez pas les uns les autres" interdit de chercher les défauts cachés et les affaires privées des autres. Cela inclut l'espionnage physique et l'investigation des secrets d'autrui.
"N'écoutez pas les mauvais propos" interdit d'écouter délibérément des commérages ou de la médisance, car l'auditeur devient un participant au péché. On doit soit interdire le mal, soit quitter de telles assemblées.
Le Commandement de la Fraternité
"N'ayez pas d'inimitié les uns envers les autres, mais soyez frères" établit que maintenir des liens fraternels est obligatoire, tandis que rompre les relations est interdit. Cette fraternité est à la fois un lien spirituel de foi et exige l'accomplissement pratique des droits mutuels.
Interdiction de Détourner les Fiançailles
La dernière interdiction concerne l'éthique du mariage : on ne doit pas faire de proposition à une femme déjà fiancée à son frère musulman. Cela préserve l'harmonie sociale et prévient les conflits. La période d'attente se poursuit jusqu'à ce que les fiançailles soient formellement conclues par le mariage ou la dissolution.
Les savants divergent quant à savoir si cette interdiction s'applique avant ou après le contrat de mariage formel. L'opinion la plus forte est qu'elle s'applique après le contrat initial (khitbah), protégeant les droits du premier prétendant.