Le Prophète (ﷺ) a dit : « Le temps est revenu à son état originel qu’il avait le jour où Allah a créé les cieux et la terre. L’année dure douze mois, dont quatre sont sacrés, trois d’entre eux sont successifs, à savoir Dhul-Qa’da, Dhul Hijja et Muharram, (le quatrième étant) Rajab Mudar qui est entre Juma’da (ath-thamj et Sha’ban. Le Prophète (ﷺ) demanda alors : « De quel mois s’agit-il ? » Nous avons dit : « Allah et son Messager savent mieux. » Il garda le silence si longtemps que nous pensâmes qu’il l’appellerait d’un autre nom que son vrai nom. Il dit : « N’est-ce pas le mois de Dhul-Hijja ? » Nous avons dit : « Oui. » Il dit : « De quelle ville s’agit-il ? » Nous avons dit : « Allah et Son Messager savent mieux. » Il garda le silence si longtemps que nous pensâmes qu’il l’appellerait d’un autre nom que son vrai nom. Il a dit : « N’est-ce pas la ville (de La Mecque) ? » Nous avons répondu : « Oui ». Il a dit : « Quel jour est-ce aujourd’hui ? » Nous avons répondu : « Allah et Son messager savent mieux. » Il garda le silence si longtemps que nous pensâmes qu’il l’appellerait d’un autre nom que son vrai nom. Il dit : « N’est-ce pas le jour de Nahr ? » Nous avons répondu : « Oui ». Il dit alors : « Votre sang, vos biens et votre honneur sont aussi sacrés l’un pour l’autre que ce jour qui est le vôtre dans votre ville, dans votre mois qui est le vôtre. Tu rencontreras ton Seigneur et Il t’interrogera sur tes actes. Faire attention! Ne vous égarez pas après moi en vous coupant le cou les uns les autres. Il incombe à ceux qui sont présents de transmettre ce message à ceux qui sont absents, car certains de ceux à qui il est transmis peuvent le comprendre mieux que certains de ceux qui l’ont entendu directement. (Mohammed, le sous-narrateur, en mentionnant cela, avait l’habitude de dire : Le Prophète a alors dit : « Sans doute ! Ne vous ai-Je pas transmis le Message (d’Allah) ? N’ai-je pas transmis le message d’Allah ?
La Nature Sacrée du Temps et du Lieu
Ce hadith profond établit la sainteté du temps tel qu'ordonné par Allah depuis la création. Le Prophète (ﷺ) a réaffirmé le calendrier divin de douze mois, avec quatre spécifiquement désignés comme sacrés : Dhul-Qa'da, Dhul-Hijja, Muharram (trois mois consécutifs), et Rajab Mudar. Cette restauration souligne que le comput du temps islamique suit des calculs célestes, non humains.
Le Contexte Sacré Triple
L'interrogation délibérée du Prophète sur le mois (Dhul-Hijja), le lieu (La Mecque), et le jour (Jour de Nahr) crée une puissante triade de sainteté. Cette méthode d'instruction garantit que les auditeurs intériorisent la sacralité par une participation active plutôt que par une réception passive.
Le Jour de Nahr (10 de Dhul-Hijja) représente l'apogée des rituels du Hajj, lorsque les sacrifices sont offerts. En reliant ce jour spécifique à La Mecque pendant le mois sacré, le Prophète établit plusieurs couches de sainteté qui se renforcent mutuellement.
L'Inviolabilité des Droits des Musulmans
« Votre sang, vos biens et votre honneur sont aussi sacrés les uns pour les autres que ce jour-ci dans cette ville-ci dans ce mois-ci » - cette analogie puissante rend la protection de la vie, de la richesse et de la dignité des musulmans équivalente à la sainteté des contextes les plus sacrés de l'islam. Cela établit le principe fondamental des droits et responsabilités mutuels au sein de la communauté musulmane.
La Responsabilité Ultime et l'Avertissement
Le rappel « Vous rencontrerez votre Seigneur, et Il vous interrogera sur vos actions » relie la conduite mondaine à la responsabilité éternelle. L'avertissement spécifique contre le fait de trancher les cous après le départ du Prophète a prévu les troubles politiques qui émergeraient et sert de conseil perpétuel contre les conflits intra-musulmans.
Le Devoir de Transmettre la Connaissance
L'ordre de transmettre le message met en lumière l'accent de l'islam sur la transmission du savoir. La remarquable perspicacité que « certains de ceux à qui il est transmis peuvent le comprendre mieux que certains de ceux qui l'ont entendu directement » reconnaît que la compréhension se développe par la réflexion et l'étude, et non seulement par la présence physique.
La Confirmation de la Transmission par le Prophète
La question répétée « N'ai-je pas transmis le message d'Allah ? » sert à la fois de confirmation que le message a été entièrement transmis et d'un accent final sur son importance suprême. Ce dispositif rhétorique garantit que l'auditoire reconnaît la gravité de ce qu'il a été témoin.