Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « L’eau est pure et rien ne peut la rendre impure ». [Ath-Thalatha et Ahmad qui l’a classé Sahih]
Le Livre de la Purification - Bulugh al-Maram
Référence du Hadith : Bulugh al-Maram 2
Analyse Textuelle
Le noble hadith déclare : "L'eau est pure et rien ne peut la rendre impure." Cette déclaration complète établit le principe fondamental que l'eau dans son état naturel conserve sa pureté inhérente.
La formulation "l'eau est pure" (al-mā'u ṭahūrun) utilise la forme intensive, soulignant la pureté essentielle et intrinsèque de l'eau qui est inséparable de sa nature.
Règlements Juridiques et Applications
Les savants ont déduit de ce hadith que l'eau pure reste adaptée à la purification à moins que sa couleur, son goût ou son odeur ne change en raison d'une contamination.
Le principe général s'applique à tous les types d'eau pure : l'eau de puits, l'eau de source, l'eau de pluie et l'eau de mer. Le Prophète (ﷺ) a spécifiquement mentionné l'eau de mer dans une autre narration : "Son eau est pure et ses animaux morts sont licites."
Ce règlement facilite la pratique du culte du musulman, car il supprime les restrictions inutiles et maintient la facilité inhérente à la loi islamique.
Interprétations Savantes
L'imam al-Nawawi a expliqué que ce hadith établit le règlement par défaut pour l'eau, qui reste pure jusqu'à preuve définitive du contraire par des changements observables.
Ibn al-Mundhir a noté un consensus parmi les savants que l'eau ne devient pas impure à moins d'être altérée par des impuretés, préservant ainsi son règlement originel de pureté.
La qualification mentionnée par certains savants concernant les caractéristiques modifiées sert de marqueur probant, et non de contradiction à ce principe fondamental.
Implications Pratiques
Cet enseignement empêche une scrupulosité excessive dans les questions de purification et encourage les musulmans à maintenir une approche équilibrée de la propreté rituelle.
Le règlement s'applique à des quantités substantielles d'eau. Les savants divergent concernant les petites quantités qui entrent en contact avec des impuretés, l'opinion prépondérante étant qu'un contact léger sans changement notable n'affecte pas la pureté de l'eau.