وَحَدَّثَنِي زُهَيْرُ بْنُ حَرْبٍ، حَدَّثَنَا أَبُو صَفْوَانَ الأُمَوِيُّ، عَنْ يُونُسَ الأَيْلِيِّ، ح وَحَدَّثَنِي حَرْمَلَةُ بْنُ يَحْيَى، - وَاللَّفْظُ لَهُ - قَالَ أَخْبَرَنَا عَبْدُ اللَّهِ بْنُ وَهْبٍ، أَخْبَرَنِي يُونُسُ، عَنِ ابْنِ، شِهَابٍ عَنْ أَبِي سَلَمَةَ بْنِ عَبْدِ الرَّحْمَنِ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ، أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم كَانَ يُؤْتَى بِالرَّجُلِ الْمَيِّتِ عَلَيْهِ الدَّيْنُ فَيَسْأَلُ ‏"‏ هَلْ تَرَكَ لِدَيْنِهِ مِنْ قَضَاءٍ ‏"‏ ‏.‏ فَإِنْ حُدِّثَ أَنَّهُ تَرَكَ وَفَاءً صَلَّى عَلَيْهِ وَإِلاَّ قَالَ ‏"‏ صَلُّوا عَلَى صَاحِبِكُمْ ‏"‏ ‏.‏ فَلَمَّا فَتَحَ اللَّهُ عَلَيْهِ الْفُتُوحَ قَالَ ‏"‏ أَنَا أَوْلَى بِالْمُؤْمِنِينَ مِنْ أَنْفُسِهِمْ فَمَنْ تُوُفِّيَ وَعَلَيْهِ دَيْنٌ فَعَلَىَّ قَضَاؤُهُ وَمَنْ تَرَكَ مَالاً فَهُوَ لِوَرَثَتِهِ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Abn Huraira (qu’Allah l’agrée) a rapporté que le Messager d’Allah (ﷺ) a dit cela

Par Celui qui tient la vie de Mohammed dans la main, il n’y a pas de croyant sur la terre dont je ne sois le plus proche de tout le peuple. Celui d’entre vous qui meurt et laisse une dette, je suis là pour la payer, et celui qui parmi vous meurt en laissant des enfants, je suis là pour les garder. Et celui d’entre vous qui laisse des biens, c’est à l’héritier quel qu’il soit.

Comment

Le Livre des Règles de l'Héritage - Sahih Muslim 1619 c

Par Celui en la Main de qui est la vie de Muhammad, il n'y a pas de croyant sur terre avec qui je ne sois le plus proche parmi tous les peuples. Celui d'entre vous qui (meurt) et laisse une dette, je suis là pour la payer, et celui d'entre vous qui (meurt) laissant des enfants, je suis là pour m'occuper d'eux. Et celui d'entre vous qui laisse des biens, cela est pour l'héritier, quel qu'il soit.

Commentaire sur la Responsabilité Prophétique

Ce noble hadith établit la tutelle complète du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) sur la oumma musulmane. Sa déclaration "le plus proche parmi tous les peuples" signifie à la fois la proximité spirituelle et la responsabilité pratique envers les croyants, l'établissant comme le tuteur ultime (wali) pour la communauté.

L'engagement du Prophète à régler les dettes démontre l'accent de l'islam sur la responsabilité financière et la protection des droits des créanciers. Cette obligation prend le pas même sur la distribution de l'héritage, garantissant que le défunt honore ses engagements divins et mondains.

Principes de l'Héritage Établis

La déclaration "les biens sont pour l'héritier, quel qu'il soit" établit le principe fondamental de l'héritage islamique selon lequel les successions doivent être distribuées selon la loi divine, et non selon la préférence personnelle. Cela empêche la pratique pré-islamique d'exclure certains parents et garantit que les parts prescrites par Allah sont respectées.

Les savants interprètent cela comme une affirmation des parts fixes d'héritage (fara'id) révélées dans le Coran, où des portions spécifiques sont allouées à des héritiers désignés. L'expression "quel qu'il soit" souligne que les droits de succession sont déterminés par la Charia, et non par les souhaits du défunt ou les coutumes tribales.

Implications Légales et Application Contemporaine

Ce hadith, enregistré dans Sahih Muslim, forme la base du système de succession islamique où les dettes et les frais funéraires sont payés en premier, suivis de l'exécution de tout testament valide (jusqu'à un tiers de la succession), le reste étant distribué aux héritiers coraniques selon des parts fixes.

La tutelle du Prophète sur les orphelins établit la responsabilité de l'État envers les membres vulnérables de la société. Les gouvernements islamiques contemporains doivent maintenir des systèmes pour le bien-être des orphelins, reflétant ce modèle prophétique de responsabilité sociale au-delà des simples règles légales de succession.