« J’avais l’habitude de venir voir le Prophète (ﷺ) quand il priait, et je le saluais avec Salam, il me rendait mon salut. Puis je suis venu à lui pendant qu’il priait, et il ne m’a pas rendu mon salut. Lorsqu’il a prononcé le Taslim, il a montré du doigt les gens et a dit : « Allah (SWT) a décrété que dans la prière, vous ne devez pas parler sauf pour vous souvenir d’Allah (SWT), et cela ne vous convient pas, et que vous devez vous tenir devant Allah (SWT) avec obéissance. »
Le Livre de l'Oubli (Dans la Prière)
Sunan an-Nasa'i - Référence du Hadith : Sunan an-Nasa'i 1220
Commentaire du Hadith
Cette narration établit le principe fondamental que la parole sur des affaires mondaines est strictement interdite pendant la prière (salah). La réponse initiale du Prophète aux salutations a été abrogée par ce décret divin, démontrant l'évolution de la législation islamique.
L'expression « Allah a décrété » indique que cette règle provient directement de la révélation divine, et non du raisonnement humain. La prière est une communion sacrée avec le Créateur où toute l'attention de l'adorateur doit être dirigée vers Allah seul.
Les savants expliquent que le rappel d'Allah (dhikr) pendant la prière inclut la récitation du Coran, le tasbih, le tahmid et d'autres invocations prescrites - pas une conversation informelle. L'interdiction s'étend à répondre aux salutations, répondre à des questions ou toute parole sans rapport avec la prière elle-même.
L'instruction de « se tenir devant Allah avec obéissance » souligne la posture de soumission complète requise dans le salah. Cela englobe à la fois l'immobilité physique et la présence mentale, excluant toutes les distractions qui pourraient compromettre l'essence spirituelle de la prière.
Règlements Juridiques Dérivés
Parler intentionnellement de sujets mondains invalide la prière selon la majorité des savants. L'école Hanafi fait une distinction entre la parole brève et la parole longue.
La parole par oubli n'invalide pas nécessairement la prière mais nécessite un arrêt immédiat et la recherche du pardon. Les deux prosternations de l'oubli (sujud al-sahw) peuvent être recommandées dans de tels cas.
La communication nécessaire pour corriger les erreurs de prière (comme alerter l'imam) est permise lorsqu'elle est faite de manière minimale et appropriée. Cette exception relève du principe de préservation de la validité de la prière.