« Le Messager d’Allah (ﷺ) a prié et a fait plus ou moins (rak’ahs). Quand il eut dit le salam, nous lui dîmes : « Ô Messager d’Allah (ﷺ), y a-t-il eu un changement concernant la prière ? » Il m’a dit : « Pourquoi demandez-vous ? » Nous lui avons donc raconté ce qu’il avait fait. Il se retourna vers la Qiblah et se prosterna deux prosternations d’oubli, puis il se tourna vers nous et dit : « S’il y avait eu un changement concernant la prière que je vous aurais dite. » Puis il dit : « Je suis plutôt un être humain et j’oublie comme vous oubliez. Si l’un d’entre vous n’est pas sûr de sa prière, qu’il estime ce qu’il pense être correct, et qu’il termine sa prière sur cette base, puis prononce le taslim et prosterne-toi deux prosternations d’oubli.
Le Livre de l'Oubli (Dans la Prière)
Sunan an-Nasa'i - Hadith 1243
Texte du Hadith
« Le Messager d'Allah (ﷺ) a prié et a fait plus ou moins (rak'ahs). Quand il a dit le salam, nous avons dit : 'Ô Messager d'Allah (ﷺ), y a-t-il eu un changement concernant la prière ?' Il a dit : 'Pourquoi demandez-vous ?' Alors nous lui avons dit ce qu'il avait fait. Il s'est retourné vers la Qiblah et s'est prosterné deux prosternations d'oubli, puis il s'est tourné vers nous et a dit : 'S'il y avait eu un changement concernant la prière, je vous l'aurais dit.' Puis il a dit : 'Plutôt, je suis un être humain et j'oublie comme vous oubliez. Si l'un d'entre vous n'est pas sûr de sa prière, qu'il estime ce qu'il pense être correct, et qu'il complète sa prière sur cette base, puis qu'il dise le taslim et se prosterne deux prosternations d'oubli.' »
Commentaire Savant
Ce hadith établit le principe fondamental que le Prophète (ﷺ) était sujet à l'oubli humain malgré sa prophétie, démontrant la miséricorde d'Allah en accommodant la nature humaine dans l'adoration.
Le questionnement immédiat des Compagnons montre leur vigilance à préserver la forme exacte de la prière, tandis que la réponse du Prophète clarifie qu'aucune abrogation divine n'avait eu lieu - seulement une erreur humaine.
Le remède prescrit d'« estimer ce que l'on pense être correct » (istikhārah) suivi de deux prosternations d'oubli (sajdatā as-sahw) fournit une solution pratique pour l'incertitude dans la prière sans invalider l'adoration.
Cette règle s'applique également aux ajouts ou omissions dans la prière, les deux prosternations servant de compensation pour les erreurs mineures tout en maintenant la validité de la prière.