Al-Mughirah bin Shu’bah a écrit à Mu’awiyah (en disant) que le Messager d’Allah (ﷺ) avait l’habitude de dire après chaque prière, après le taslim : 'La Ilaha Illallah wahdahu la sharika lah, lahul-mulk wa lahul-hamd wa huwa 'ala kulli shay’in qadir. Allahumma la mani' lima a’taita wa la mu’tia lima mana’ta wa la yanfa’u dhal-jaddi minka al-jadd. (Il n’y a personne digne d’adoration en dehors d’Allah (ﷺ) seul, sans partenaire ni associé. Il est la domination et à Lui soit toute louange, et Il est capable de tout. Ô Allah, on peut retenir ce que Tu as donné et nul ne peut donner ce que Tu as retenu, et aucune richesse ni fortune ne peuvent profiter à personne, car de Toi naissent toutes les richesses et toutes les fortunes.
Le Livre de l'Oubli (Dans la Prière)
Sunan an-Nasa'i - Référence du Hadith : Sunan an-Nasa'i 1342
Texte du Hadith
"Al-Mughirah bin Shu'bah a écrit à Mu'awiyah (en disant) que le Messager d'Allah (ﷺ) avait l'habitude de dire après chaque prière, après le taslim : 'La Ilaha Illallah wahdahu la sharika lah, lahul-mulk wa lahul-hamd wa huwa 'ala kulli shay'in qadir. Allahumma la mani' lima a'taita wa la mu'tia lima mana'ta wa la yanfa'u dhal-jaddi minka al-jadd. (Il n'y a de divinité digne d'adoration qu'Allah (ﷺ) seul, sans associé ni partenaire. À Lui la souveraineté et à Lui toute louange, et Il est capable de toute chose. Ô Allah, personne ne peut retenir ce que Tu as donné et personne ne peut donner ce que Tu as retenu, et aucune richesse ou fortune ne peut profiter à quiconque car de Toi vient toute richesse et fortune.)'"
Commentaire Savant
Ce noble hadith établit une sunnah recommandée de réciter des rappels spécifiques d'Allah après avoir terminé les prières obligatoires. La pratique constante de ce dhikr par le Prophète démontre son importance dans la perfection de l'adoration.
La première partie constitue la déclaration de l'unicité absolue d'Allah (tawhid), de Sa souveraineté et de Son pouvoir. Cela réaffirme le credo fondamental de l'islam immédiatement après la prière, reliant l'acte physique d'adoration à son fondement spirituel.
La supplication qui suit reconnaît le contrôle complet d'Allah sur toutes les provisions et les empêchements. La phrase "la yanfa'u dhal-jaddi minka al-jadd" souligne qu'aucun pouvoir ou richesse mondain ne peut apporter de bénéfice sauf ce qu'Allah décrète, enseignant une dépendance complète envers le Créateur plutôt qu'envers la création.
Les savants notent que cette pratique aide à maintenir l'état spirituel atteint pendant la prière et protège contre l'oubli du rappel d'Allah dans les affaires quotidiennes. Elle sert de pont entre la prière formelle et le retour aux activités mondaines tout en restant conscient d'Allah.
Règle Juridique
La majorité des savants considèrent ce dhikr comme une sunnah recommandée (mustahabb) plutôt qu'obligatoire. Son accomplissement rapporte une grande récompense mais son omission n'invalide pas la prière. La pratique constante du Prophète indique son grand mérite et ses bienfaits spirituels pour le croyant.