« J’ai entendu Sa’id bin Jubair raconter d’Ibn 'Abbas que le Prophète (SAW) a dit : « Allah ne regardera pas le Musbil (celui qui laisse son Izar descendre au-dessous des chevilles). »
Le Livre de la Parure - Sunan an-Nasa'i 5332
« J'ai entendu Sa'eed bin Jubair rapporter d'Ibn 'Abbas que le Prophète [SAW] a dit : 'Allah ne regardera pas le Musbil (celui qui laisse son Izar descendre en dessous des chevilles).' »
Commentaire sur l'Interdiction de l'Isbal
Ce hadith de Sunan an-Nasa'i contient un avertissement sévère contre l'isbal - la pratique de laisser son vêtement s'étendre en dessous des chevilles. Le terme "Musbil" se réfère spécifiquement à celui qui pratique cet acte interdit.
L'expression "Allah ne regardera pas" dénote le déplaisir et le rejet divins. Dans la terminologie islamique, quand Allah "ne regarde pas" quelqu'un, cela signifie la privation de la miséricorde divine, de la protection et de l'acceptation des actes. C'est l'un des avertissements les plus graves dans les traditions prophétiques concernant l'étiquette vestimentaire.
L'interdiction s'applique spécifiquement aux hommes, comme établi dans d'autres narrations authentiques. Les savants expliquent que l'isbal se manifeste soit par l'arrogance - ce qui rend le péché plus grave - soit par une simple négligence de la sunnah. Dans les deux cas, la pratique reste interdite, bien que la sévérité de la punition diffère selon l'intention.
La sagesse derrière cette interdiction inclut : empêcher la ressemblance avec les vêtements des femmes, maintenir la propreté des vêtements, démontrer la modestie et éviter le gaspillage extravagant dans les vêtements. La longueur sunnah correcte pour les vêtements inférieurs des hommes est au niveau ou au-dessus des chevilles.
Consensus des Savants et Exceptions
Il y a un consensus parmi les quatre écoles de jurisprudence concernant l'interdiction de l'isbal pour les hommes par fierté. L'école hanbalite le considère haram quelle que soit l'intention.
Des exceptions existent pour des raisons valables telles que la nécessité, la protection contre la boue ou la saleté, ou si le vêtement s'étend naturellement légèrement au-delà des chevilles sans intention d'isbal. Cependant, ces exceptions n'annulent pas l'interdiction générale.
Cet enseignement souligne que le code vestimentaire islamique ne se limite pas à couvrir l'awrah, mais englobe la modestie, la praticité et la distinction des pratiques non islamiques - toutes étant des actes d'adoration lorsqu'elles sont accomplies en conformité avec la guidance divine.