أَخْبَرَنَا إِسْمَاعِيلُ بْنُ مَسْعُودٍ، قَالَ حَدَّثَنَا خَالِدٌ، عَنْ شُعْبَةَ، عَنِ الأَعْمَشِ، قَالَ سَمِعْتُ عَبْدَ اللَّهِ بْنَ مُرَّةَ، يُحَدِّثُ عَنِ الْحَارِثِ، عَنْ عَبْدِ اللَّهِ، قَالَ آكِلُ الرِّبَا وَمُوكِلُهُ وَكَاتِبُهُ إِذَا عَلِمُوا ذَلِكَ وَالْوَاشِمَةُ وَالْمَوْشُومَةُ لِلْحُسْنِ وَلاَوِي الصَّدَقَةِ وَالْمُرْتَدُّ أَعْرَابِيًّا بَعْدَ الْهِجْرَةِ مَلْعُونُونَ عَلَى لِسَانِ مُحَمَّدٍ صلى الله عليه وسلم يَوْمَ الْقِيَامَةِ ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté par 'Abdullah bin Murrah, d’après Al-Harith, d’après 'Abdullah, qui a dit

« Celui qui consomme Riba, celui qui le paie, et celui qui l’écrit, s’ils savent que c’est Riba ; la femme qui fait des tatouages et la femme qui se fait tatouer dans le but de l’embellir ; celui qui retient la Sadaqah (Zazak) ; et celui qui retournera à la vie de Bédouin après avoir émigré, ils seront maudits sur la langue de Mohammed le Jour de la Résurrection.

Comment

Texte et Contexte du Hadith

« Celui qui consomme la Riba, celui qui la paie, et celui qui la consigne par écrit, s'ils savent que c'est de la Riba ; la femme qui fait des tatouages et la femme qui se les fait faire dans un but de beauté ; celui qui retient la Sadaqah (Zakat) ; et celui qui revient à la vie bédouine après avoir émigré - ils seront (tous) maudits par la langue de Muhammad [SAW] au Jour de la Résurrection. » (Sunan an-Nasa'i 5102)

La Gravité de la Malédiction

La malédiction du Prophète au Jour de la Résurrection signifie l'expulsion complète de la miséricorde d'Allah. C'est l'un des avertissements les plus sévères de la Charia, réservé aux péchés majeurs qui corrompent la société et sapent la foi.

Le Péché de la Riba (Usure)

Les trois participants aux transactions de Riba sont maudits : le preneur (consommateur), le donneur (payeur), et le scribe qui la documente en connaissance de cause. Cette condamnation complète montre la nature destructrice de la Riba pour la justice sociale et économique, car elle remplace la coopération mutuelle par l'exploitation.

Tatouage et Embellissement

La malédiction s'applique à la fois à l'artiste tatoueur et au client cherchant une altération permanente du corps par vanité. Les savants expliquent que cela viole la sainteté de la création d'Allah et constitue une tromperie en altérant artificiellement ce qu'Allah a façonné.

Retenir la Zakat

Refuser intentionnellement de payer la Zakat obligatoire lorsqu'elle est due constitue un vol des droits des pauvres. Cela perturbe le bien-être social et montre de l'ingratitude envers les bénédictions d'Allah, justifiant une punition sévère.

Abandon de la Hijrah

Revenir à la vie bédouine après l'émigration fait référence à l'abandon de la communauté islamique pour l'isolement, en privilégiant les coutumes tribales par rapport aux obligations religieuses. Cela représente une régression dans la foi et un rejet de l'engagement religieux.

Commentaire des Savants

L'imam an-Nawawi affirme que ces péchés partagent la caractéristique de s'opposer aux principes islamiques fondamentaux : la justice économique (Riba), la préservation de la création naturelle (tatouages), la responsabilité sociale (Zakat), et l'engagement religieux (Hijrah). L'avertissement collectif souligne que les péchés affectant le bien-être de la communauté ont un poids plus grand.