« Qu’Allah maudisse Al-Mutanammisat et leurs dents séparées, qui ont des tatouages faits, changeant la création d’Allah. » Une femme s’approcha de lui et lui dit : « Es-tu celui qui a dit ceci ou cela ? » Il a dit : « Pourquoi ne devrais-je pas dire ce que le Messager d’Allah a dit ? »
Le Livre de la Parure - Sunan an-Nasa'i 5254
« Qu'Allah maudisse Al-Mutanammisat et leurs dents séparées, qui se font tatouer, changeant la création d'Allah. » Une femme vint à lui et dit : « Es-tu celui qui a dit ceci et cela ? » Il dit : « Pourquoi ne dirais-je pas ce que le Messager d'Allah [SAW] a dit ? »
Commentaire sur l'Interdiction
Le terme « Al-Mutanammisat » désigne les femmes qui cherchent à se faire limer les dents pour l'embellissement, créant des espaces entre elles. Cette pratique, ainsi que le tatouage, constitue « taghyīr khalqillāh » - altérer la création d'Allah sans raison légitime.
La gravité est indiquée par l'invocation de la malédiction d'Allah (la'nah), réservée aux péchés majeurs. Le tatouage implique l'insertion permanente d'encre sous la peau, tandis que le limage des dents endommage de façon permanente des dents saines - les deux représentant l'ingratitude envers la création parfaite d'Allah.
Interprétation Savante
La confrontation de la femme démontre que ces pratiques étaient courantes dans la société pré-islamique. La réponse ferme du compagnon montre l'obligation de transmettre les règles islamiques malgré l'opposition sociale.
Les savants classiques comme l'imam Nawawi ont expliqué que cette interdiction s'applique à la fois à la pratiquante et à celle qui effectue de telles altérations. Des exceptions existent pour nécessité médicale, mais le simple embellissement sans besoin valable reste interdit.
Application Contemporaine
Cette règle s'étend aux procédures cosmétiques modernes qui altèrent de façon permanente la création d'Allah sans justification médicale, y compris certains types de chirurgie plastique. Le principe préserve la forme naturelle qu'Allah a accordée à l'humanité.
Les parures temporaires comme le henné sont permises car elles ne changent pas de façon permanente la création. La sagesse derrière cette interdiction inclut le maintien de la gratitude pour la création d'Allah et l'évitement de l'imitation des cultures mécréantes.