« Abdullah avait l’habitude de dire : « Qu’Allah maudisse les femmes qui se font tatouer et Al-Mutanammisat, et fasse séparer les femmes qui ont les dents séparées. Ne devrais-je pas maudire ceux que le Messager d’Allah a maudits ?
Le Livre de la Parure - Sunan an-Nasa'i 5255
« Abdullah disait : 'Qu'Allah maudisse les femmes qui se font tatouer et les Al-Mutanammisat, et les femmes qui se font séparer les dents. Ne devrais-je pas maudire ceux que le Messager d'Allah [SAW] a maudits ?' »
Commentaire sur l'Interdiction
Ce récit d'Abdullah ibn Mas'ud (qu'Allah soit satisfait de lui) établit l'interdiction sévère de trois pratiques spécifiques d'altération physique : les tatouages (al-washm), la séparation des dents (al-mufallijat), et al-mutanammisat - qui fait référence aux femmes qui cherchent à faire enlever ou modifier des tatouages.
La malédiction mentionnée indique la gravité de ces péchés, car invoquer la malédiction d'Allah est réservé aux grandes transgressions. Ces pratiques sont interdites car elles constituent une altération de la création d'Allah sans besoin légitime, imitent les cultures mécréantes et impliquent une tromperie en embellissant artificiellement la beauté.
Explication Savante des Termes
Al-washm (tatouages) implique d'insérer de l'encre ou du colorant sous la peau pour créer des dessins permanents, ce qui altère définitivement la création d'Allah.
Al-mutanammisat fait référence à ceux qui cherchent à enlever ou changer des tatouages, indiquant que l'application et le retrait des tatouages pour des raisons futiles sont interdits.
Al-mufallijat décrit les femmes qui liment leurs dents pour créer des espaces entre elles, une pratique effectuée pour l'embellissement artificiel qui endommage les dents saines.
Règlements Juridiques et Exceptions
Le consensus des savants classiques interdit ces pratiques sur la base de ce récit et d'autres similaires. L'interdiction s'applique aux hommes et aux femmes, bien que le récit mentionne spécifiquement les femmes car elles étaient plus couramment engagées dans de telles pratiques.
Des exceptions existent pour des nécessités médicales, comme des travaux dentaires requis pour des raisons de santé, ou une chirurgie reconstructrice après une blessure. Le principe est que l'altération inutile de la création d'Allah est interdite, tandis que le traitement nécessaire est permis.