حَدَّثَنَا الْحَسَنُ بْنُ عَلِيٍّ الْخَلاَّلُ، حَدَّثَنَا إِسْحَاقُ بْنُ عِيسَى، وَعَبْدُ اللَّهِ بْنُ نَافِعٍ الصَّائِغُ، قَالاَ أَخْبَرَنَا مَالِكُ بْنُ أَنَسٍ، عَنْ أَبِي حَازِمِ بْنِ دِينَارٍ، عَنْ سَهْلِ بْنِ سَعْدٍ السَّاعِدِيِّ، أَنَّ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم جَاءَتْهُ امْرَأَةٌ فَقَالَتْ إِنِّي وَهَبْتُ نَفْسِي لَكَ ‏.‏ فَقَامَتْ طَوِيلاً فَقَالَ رَجُلٌ يَا رَسُولَ اللَّهِ فَزَوِّجْنِيهَا إِنْ لَمْ تَكُنْ لَكَ بِهَا حَاجَةٌ ‏.‏ فَقَالَ ‏"‏ هَلْ عِنْدَكَ مِنْ شَيْءٍ تُصْدِقُهَا ‏"‏ ‏.‏ فَقَالَ مَا عِنْدِي إِلاَّ إِزَارِي هَذَا ‏.‏ فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ إِزَارَكَ إِنْ أَعْطَيْتَهَا جَلَسْتَ وَلاَ إِزَارَ لَكَ فَالْتَمِسْ شَيْئًا ‏"‏ قَالَ مَا أَجِدُ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ فَالْتَمِسْ وَلَوْ خَاتَمًا مِنْ حَدِيدٍ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ فَالْتَمَسَ فَلَمْ يَجِدْ شَيْئًا فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ هَلْ مَعَكَ مِنَ الْقُرْآنِ شَيْءٌ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ نَعَمْ سُورَةُ كَذَا وَسُورَةُ كَذَا ‏.‏ لِسُوَرٍ سَمَّاهَا فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ زَوَّجْتُكَهَا بِمَا مَعَكَ مِنَ الْقُرْآنِ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ أَبُو عِيسَى هَذَا حَدِيثٌ حَسَنٌ صَحِيحٌ ‏.‏ وَقَدْ ذَهَبَ الشَّافِعِيُّ إِلَى هَذَا الْحَدِيثِ فَقَالَ إِنْ لَمْ يَكُنْ لَهُ شَيْءٌ يُصْدِقُهَا وَتَزَوَّجَهَا عَلَى سُورَةٍ مِنَ الْقُرْآنِ فَالنِّكَاحُ جَائِزٌ وَيُعَلِّمُهَا سُورَةً مِنَ الْقُرْآنِ ‏.‏ وَقَالَ بَعْضُ أَهْلِ الْعِلْمِ النِّكَاحُ جَائِزٌ وَيَجْعَلُ لَهَا صَدَاقَ مِثْلِهَا ‏.‏ وَهُوَ قَوْلُ أَهْلِ الْكُوفَةِ وَأَحْمَدَ وَإِسْحَاقَ
Traduction
Abu Al-Ajfa (As-Salami) a dit

« Umar bin Al-Khattab a déclaré : « N'exagérez pas en ce qui concerne la dot des femmes. Si cela était honorable dans le monde ou si cela avait été pieux devant Allah, le Prophète d'Allah aurait été le premier d'entre vous à le faire. Je ne sais pas si le Messager d'Allah a épousé l'une de ses femmes, ni donné aucune de ses filles en mariage, pour plus de douze uqiyah. »

Comment

Commentaire du Hadith : L'Interdiction des Dot Exagérées

Cette noble narration de Sayyiduna 'Umar ibn al-Khattab (qu'Allah soit satisfait de lui) aborde une question sociale cruciale qui reste pertinente à travers les générations. Le Compagnon s'appuie sur la Sunnah du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) comme norme ultime pour la conduite musulmane, particulièrement en matière de mariage.

La Norme Prophétique en Matière de Dot

Sayyiduna 'Umar établit que si les dots excessives avaient une quelconque vertu dans ce monde ou une piété devant Allah, le Messager d'Allah aurait été le premier à la pratiquer. Cet argument suit le principe établi que l'exemple du Prophète représente l'équilibre parfait dans toutes les affaires religieuses et mondaines.

La preuve pratique citée—que ni dans ses propres mariages ni en mariant ses filles le Prophète n'a dépassé douze ouguiyas (environ 480 dirhams d'argent)—sert de référence définitive. Ce montant, bien que suffisamment substantiel pour honorer la mariée, restait dans des moyens modérés, assurant que le mariage demeurait accessible.

Interprétation et Règlements des Savants

Des savants classiques comme l'Imam al-Tirmidhi, l'Imam Ibn al-Qayyim et d'autres ont expliqué que ce hadith démontre l'accent de la Sunnah sur la facilitation du mariage plutôt que la création de barrières financières. L'interdiction ici est contre "l'exagération" (al-ghuluww), signifiant des demandes qui dépassent la pratique coutumière et créent des difficultés.

Les juristes ont noté que l'essence de la dot (mahr) est sa valeur symbolique en tant que gage d'engagement, et non sa valeur monétaire. La Charia encourage la simplicité dans les arrangements matrimoniaux pour préserver les objectifs spirituels et sociaux de l'institution.

Application Contemporaine

Cet enseignement aborde directement les pratiques culturelles dans de nombreuses sociétés musulmanes où les dots extravagantes sont devenues une source de fierté et de compétition, retardant souvent les mariages ou causant des difficultés financières. La guidance prophétique rappelle aux croyants que le véritable honneur réside dans le suivi de la Sunnah, et non dans les démonstrations mondaines.

Les savants conseillent que bien que le montant spécifique puisse varier selon le temps et le lieu, le principe de modération reste constant. La meilleure dot est celle qui est facile à remplir et ne charge pas le marié, remplissant ainsi l'objectif de la Sunnah de rendre le mariage facile et répandu au sein de la communauté musulmane.