Un homme des Ansar l’appela, ainsi qu’AbdurRahman ibn Awf, et leur offrit du vin avant que cela ne soit interdit. Ali les conduisit ensuite dans la prière du soir, et il récita ; « Dis : « Ô vous qui refusez la foi ». Il était confus dedans. Puis le verset suivant est descendu : « Ô vous qui croyez ! N’abordez pas les prières avec un esprit embrumé jusqu’à ce que vous puissiez comprendre tout ce que vous dites.
Commentaire du Hadith : L'Interdiction de la Prière en État d'Ivresse
Ce récit de Sunan Abi Dawud 3671 dans le Livre des Boissons (Kitab Al-Ashribah) relate un incident important précédant l'interdiction finale des intoxicants. Les compagnons, y compris le noble Ali ibn Abi Talib et AbdurRahman ibn Awf, ont consommé du vin lorsqu'il était encore permis au début de l'islam.
Analyse Savante de l'Incident
La confusion dans la récitation de la prière a démontré l'altération spirituelle et mentale causée par l'intoxication. Lorsque Ali (qu'Allah soit satisfait de lui) a dirigé la prière sous l'effet du vin, sa récitation de la sourate Al-Kafirun est devenue désordonnée, montrant que l'intoxication empêche une dévotion et une compréhension appropriées dans l'adoration.
Cet incident a servi de démonstration pratique de pourquoi s'approcher de la prière en état d'ivresse est interdit. La clarté d'esprit est essentielle pour comprendre ce que l'on récite et pour maintenir la révérence appropriée (khushu') requise dans la prière.
Révélation du Verset Interdictif
En conséquence directe de cet événement, Allah a révélé le verset de la sourate An-Nisa (4:43) : "Ô vous qui avez cru, n'approchez pas de la prière alors que vous êtes ivres jusqu'à ce que vous sachiez ce que vous dites." Ce verset a établi la restriction initiale qui a finalement conduit à l'interdiction complète de tous les intoxicants.
Les savants notent que cela représente la sagesse de la législation graduelle en islam, où Allah a d'abord interdit la prière en état d'ivresse avant l'interdiction complète, permettant aux compagnons d'abandonner progressivement cette pratique pré-islamique profondément enracinée.
Implications Juridiques et Pertinence Contemporaine
Les savants classiques ont déduit de ce hadith que toute substance causant une confusion ou une altération mentale invalide la prière et rend son accomplissement interdit. Cette règle s'étend au-delà de l'alcool pour inclure les drogues et les médicaments qui affectent la clarté mentale.
L'incident enseigne que l'adoration nécessite une pleine présence d'esprit et de conscience. Tout état qui compromet la capacité de comprendre les mots de la prière ou de maintenir une concentration appropriée rend la prière invalide et son accomplissement pécheur.