Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Toute substance enivrante est khamr (vin) et toute substance enivrante est interdite. Si quelqu’un boit du vin, Allah n’acceptera pas de prière de sa part pendant quarante jours, mais s’il se repent, Allah acceptera son repentir. S’il le répète une quatrième fois, Allah est tenu de lui donner à boire du tinat al-khabal.
On lui a demandé : « Qu’est-ce que tinat al-khabal, le Messager d’Allah ? » Il répondit : « Décharge de blessures, coulant des habitants de l’Enfer. Si quelqu’un le sert à un mineur qui ne fait pas la distinction entre le licite et l’illicite, Allah doit lui donner à boire l’écoulement des plaies qui coulent des habitants de l’Enfer.
Texte et Contexte du Hadith
Cette narration de Sunan Abi Dawud 3680 établit l'interdiction islamique fondamentale de toutes les substances intoxicantes, les catégorisant sous le terme "khamr" quelle que soit leur source.
Interdiction Complète
La déclaration du Prophète "toute substance intoxicante est khamr" démontre l'interdiction universelle s'étendant au-delà du vin de raisin pour inclure toutes les substances qui troublent l'intellect, comme le vin de datte, la bière et les narcotiques modernes.
Les savants soulignent que cela établit le principe de "ce qui enivre en grande quantité est interdit en petite quantité", fermant les éventuelles lacunes dans la consommation d'intoxicants.
Conséquences Spirituelles
Le rejet des prières pendant quarante jours signifie les graves dommages spirituels de l'intoxication, qui altère la pleine conscience requise pour un culte valide. Cette période représente le déplaisir divin plutôt qu'une exemption de l'obligation de prière.
La porte du repentir reste ouverte, démontrant la miséricorde d'Allah tout en soulignant la gravité du péché par la durée spécifiée des conséquences spirituelles.
Punition Ultime
"Tinat al-khabal" fait référence au pus et aux écoulements fétides des habitants de l'Enfer. La répétition à la quatrième fois indique un défi persistant après plusieurs avertissements, justifiant cette sévère punition eschatologique.
Les savants interprètent cela soit comme une punition littérale dans l'Au-delà, soit comme une représentation métaphorique de la corruption spirituelle résultant de l'addiction.
Responsabilité dans le Service
L'interdiction s'étend au service d'intoxicants aux mineurs, soulignant la responsabilité communautaire. Même si le mineur manque de responsabilité légale, le serveur assume l'entière responsabilité de faciliter le péché.
Cela établit le principe islamique de prévenir les dommages aux autres, particulièrement les vulnérables, et les graves conséquences pour ceux qui permettent l'intoxication.