Un vieil homme du peuple de Wasit a rapporté d’Abou Mansur al-Harith bin Mansur en disant : « J’ai entendu Soufyan Al-Thawri qui a été interrogé sur al-dadhi. Il a dit : « Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Certains de mon peuple boiront certainement du vin en l’appelant d’un autre nom.
Commentaire du Hadith : L'Interdiction des Intoxicants sous Quelque Nom que Ce Soit
Cette narration de Sunan Abi Dawud 3689 dans le Livre des Boissons (Kitab Al-Ashribah) aborde le principe islamique fondamental que l'interdiction des intoxicants reste absolue, quel que soit le nom que les gens puissent leur donner.
Analyse Textuelle
Le terme "al-dadhi" mentionné dans la requête fait référence à un type spécifique de boisson alcoolisée connu à cette époque. Lorsque Sufyan Al-Thawri a été interrogé sur sa décision, il a immédiatement fait référence à cette tradition prophétique, démontrant comment les savants appliquent des principes généraux à des cas spécifiques.
L'avertissement du Prophète selon lequel "certains de mes gens boiront assurément du vin en l'appelant par un autre nom" sert d'avertissement intemporel contre la tromperie sémantique dans les questions de droit religieux.
Règle Légale (Hukm)
Les savants classiques s'accordent unanimement sur le fait que toute substance qui cause l'ivresse, quelle que soit sa source ou son nom, tombe sous l'interdiction du khamr (vin). Cela inclut les boissons alcoolisées modernes non connues à l'époque du Prophète.
Le principe établi est : "Tout intoxicant est khamr, et tout khamr est interdit" (Kullu muskirin khamrun wa kullu khamrin haram). La convention de dénomination est sans importance pour la règle légale.
Interprétation Savante
L'Imam Al-Nawawi commente que ce hadith démontre l'exhaustivité de la législation islamique, qui anticipe les tentatives futures de contourner les interdictions divines par la manipulation linguistique.
Ibn Hajar Al-Asqalani explique que la prophétie dans cette narration s'est manifestée tout au long de l'histoire islamique, avec diverses communautés inventant de nouveaux noms pour les intoxicants pour les faire paraître permis.
Application Pratique
Les musulmans doivent évaluer les substances par leurs effets plutôt que par leurs noms. Si une boisson cause l'ivresse, elle est interdite, qu'elle s'appelle bière, vin, whisky ou toute autre désignation.
Ce principe s'étend au-delà des boissons alcoolisées pour inclure toutes les substances intoxicantes, qu'elles soient consommées par boisson, fumage, injection ou toute autre méthode.