Un aveugle avait une mère esclave qui avait l’habitude d’insulter le Prophète (ﷺ) et de le dénigrer. Il le lui a interdit mais elle ne s’est pas arrêtée. Il la réprimanda, mais elle n’abandonna pas son habitude. Une nuit, elle a commencé à calomnier le Prophète (ﷺ) et à l’insulter. Il prit donc un poignard, le plaça sur son ventre, l’appuya dessus et la tua. Un enfant qui s’est mis entre ses jambes a été maculé du sang qui s’y trouvait. Le matin venu, le Prophète (ﷺ) en fut informé.
Il rassembla le peuple et dit : « J’adjure par Allah l’homme qui a fait cette action et je l’adjure par mon droit envers lui de se lever. Sautant par-dessus le cou des gens et tremblant, l’homme se leva.
Il s’assit devant le Prophète (ﷺ) et dit : « Messager d’Allah ! Je suis son maître ; Elle avait l’habitude de vous insulter et de vous dénigrer. Je lui ai défendu, mais elle n’a pas cessé, et je l’ai réprimandée, mais elle n’a pas abandonné son habitude. J’ai deux fils comme des perles d’elle, et elle était ma compagne. Hier soir, elle a commencé à t’insulter et à te dénigrer. Alors j’ai pris un poignard, je l’ai mis sur son ventre et je l’ai pressé jusqu’à ce que je la tue.
Sur ce, le Prophète (ﷺ) a dit : « Oh soyez témoin, aucune rétribution n’est payable pour son sang.
Texte et Contexte du Hadith
Rapporté du Prophète (ﷺ) concernant un homme aveugle qui a tué sa mère esclave après qu'elle ait continuellement abusé et dénigré le Prophète malgré des avertissements répétés.
Analyse Juridique
La déclaration du Prophète « aucune vengeance n'est due pour son sang » établit que tuer celui qui insulte continuellement le Prophète (sabb al-rasūl) relève des peines prescrites (hudūd).
Les savants notent que cette règle s'applique spécifiquement aux cas de calomnie contre le Prophète lui-même, pas aux insultes générales, et nécessite des preuves claires de blasphème persistant après avertissement.
Principes Juridiques
Ce hadith démontre que protéger l'honneur du Prophète (ﷺ) prime sur les lois ordinaires d'homicide lorsque le blasphème est établi.
La confession de l'homme aveugle a été acceptée sans punition, indiquant que cette action constitue une obligation religieuse lorsque les conditions appropriées sont remplies.
Commentaire Savant
Les savants classiques, y compris Ibn Taymiyyah, citent cela comme preuve que la punition pour blasphème contre le Prophète peut être la mort, même sans procédure judiciaire formelle dans les cas clairs.
La règle s'applique également aux musulmans et aux non-musulmans sous juridiction islamique qui commettent cette infraction, bien que les savants contemporains soulignent des exigences strictes en matière de preuve.