'Umar b. al-Khattab a prononcé un discours en disant : « Allah a envoyé Mohammed (ﷺ) avec la vérité et a fait descendre ses livres, et le verset de la lapidation a été inclus dans ce qu’Il a fait descendre sur lui. Nous l’avons lu et mémorisé. Le Messager d’Allah (ﷺ) a fait lapider des gens à mort et nous l’avons fait aussi depuis sa mort. Je crains que les gens ne disent, avec le temps : « Nous ne trouvons pas le verset de la lapidation dans les livres d’Allah, et c’est ainsi qu’ils s’égarent en abandonnant un devoir qu’Allah avait reçu. » La lapidation est un devoir établi (par Allah) pour les hommes et les femmes mariés qui commettent la fornication lorsque la preuve est établie, ou s’il y a une grossesse, ou une confession. Je le jure par Allah, si les gens n’avaient pas dit : « Omar a fait un ajout au Livre d’Allah, je l’aurais écrit (là-bas).
Contexte Historique et Signification
Cette narration de Sunan Abi Dawud 4418 dans Kitab Al-Hudud préserve le témoignage crucial du Calife 'Umar ibn al-Khattab concernant la législation divine de la lapidation (rajm) pour les adultères mariés.
'Umar affirme que cette punition a été révélée dans le Coran, mémorisée par les premiers musulmans, pratiquée par le Prophète Muhammad (ﷺ), et poursuivie par les Califes Bien Guidés.
Principes Juridiques de la Lapidation
Le hadith établit trois conditions pour mettre en œuvre la lapidation : 1) Établissement de la preuve par des témoins, 2) Grossesse sans mariage légal, ou 3) Confession valide.
Cette règle s'applique spécifiquement aux individus muhsan (mariés) qui commettent le zinā, la distinguant de la punition pour les fornicateurs non mariés.
Abrogation dans la Récitation vs. la Règle
Les savants expliquent cela comme un exemple de naskh al-tilāwah dūna al-hukm - abrogation dans la récitation tandis que la règle reste obligatoire.
Bien que le verset spécifique ait été retiré du mus'haf, son autorité légale persiste grâce à la pratique mutawātir et à la Sunnah authentique.
Prudence Caliphale
La retenue de 'Umar d'ajouter au mus'haf démontre un profond respect pour la sainteté du texte coranique et une conscience des potentielles interprétations erronées.
Cela établit le principe que les règles établies de la Sunnah restent contraignantes même si leurs versets coraniques originaux ne sont plus récités.