Ma’iz ibn Malik vint voir le Prophète (ﷺ) et lui dit qu’il avait commis la fornication et qu’il (le Prophète) s’était détourné de lui. Il l’a répété plusieurs fois, mais il (le Prophète) s’est détourné de lui. Il demanda à son peuple : Est-il fou ? Ils répondirent : « Il n’y a pas de défaut en lui. » Il demanda : « L’avez-vous fait avec elle ? » Il a répondu : Oui. Il ordonna donc qu’il soit lapidé à mort. Il a été emmené et lapidé à mort, et il (le Prophète) n’a pas prié sur lui.
Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud)
Sunan Abi Dawud 4421 - Commentaire par les Érudits Classiques
Le Cas de Ma'iz ibn Malik
Cette narration établit le principe fondamental que la peine prescrite (hadd) pour la fornication par un muhsan (personne mariée) est la lapidation. La confession répétée de Ma'iz démontre l'exigence légale islamique de certitude dans l'établissement de la culpabilité pour les crimes de hudud.
Le détournement initial du Prophète reflète le principe islamique de chercher des excuses pour les musulmans et d'éviter la mise en œuvre des hudud lorsque des doutes possibles existent. Son interrogation sur la folie montre l'exigence de capacité légale (ahliyyah) pour la punition.
Exigences Légales pour la Confession
Les érudits notent que Ma'iz a confessé quatre fois, établissant la norme que la confession doit être claire, répétée et volontaire sans coercition. La question spécifique du Prophète « L'as-tu fait avec elle ? » confirme l'exigence d'un aveu explicite de l'acte physique.
L'absence de prière sur Ma'iz indique la gravité de mourir en persistant dans un péché majeur sans repentance apparente, bien que les érudits diffèrent sur le fait que cela s'applique généralement ou était spécifique à ce cas.
Conclusions des Érudits
Ce hadith établit que la lapidation est la peine prescrite pour les fornicateurs mariés. Il démontre les exigences procédurales minutieuses avant la mise en œuvre des hudud et l'importance de rendre la repentance facilement accessible aux pécheurs.
Le cas montre l'équilibre entre la miséricorde d'Allah (cherchant à éviter la punition) et Sa justice (mettant en œuvre la loi divine lorsque les conditions sont remplies).