Le Messager d’Allah (ﷺ) demanda à Ma’iz b. Malik : « Ce que j’ai entendu dire à ton sujet est-il vrai ? » Il dit : « Qu’avez-vous entendu à mon sujet ? Il dit : « J’ai entendu dire que tu as eu des rapports sexuels avec une fille de la famille d’untel. Il a dit : Oui. Il a ensuite témoigné quatre fois. Il (le prophète) a alors donné l’ordre à son sujet et il a été lapidé à mort.
Texte et Contexte du Hadith
Le Messager d'Allah (ﷺ) a demandé à Ma'iz b. Malik : Est-ce que ce que j'ai entendu à ton sujet est vrai ? Il a dit : Qu'as-tu entendu à mon sujet ? Il a dit : J'ai entendu que tu as eu des rapports avec une fille appartenant à la famille d'un tel. Il a dit : Oui. Il a ensuite témoigné quatre fois. Il (le prophète) a alors donné l'ordre à son sujet et il a été lapidé à mort.
Référence : Sunan Abi Dawud 4425 | Livre : Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud)
Commentaire Savant
Cette narration démontre la procédure appropriée pour mettre en œuvre la peine hadd pour les rapports sexuels illicites (zina). Le Prophète (ﷺ) n'a pas agi sur de simples rumeurs mais a cherché une confirmation par des questions et une confession.
Le témoignage quadruple de Ma'iz représente l'exigence légale islamique de quatre témoins ou d'une confession volontaire pour établir la zina. Sa confession répétée montre l'importance de la certitude dans la mise en œuvre des peines hudud.
L'approche du Prophète illustre la justice islamique : donner de multiples opportunités de rétractation, s'assurer que l'accusé comprend les conséquences, et ne procéder que lorsque les preuves sont incontestables.
Principes Juridiques Dérivés
Les peines hudud nécessitent soit quatre témoins intègres, soit une confession claire et répétée sans coercition.
Le dirigeant doit enquêter minutieusement sur les allégations et ne pas agir sur de simples soupçons ou rumeurs.
La confession doit être volontaire et l'accusé doit être informé des conséquences graves.
Des opportunités de rétractation doivent être fournies jusqu'à ce que la peine soit mise en œuvre.
Observations Savantes
Les savants classiques notent que le cas de Ma'iz représente l'application idéale des hudud - où la peine sert de purification pour le pécheur dans l'au-delà.
La narration montre la miséricorde du Prophète en donnant à plusieurs reprises à Ma'iz des opportunités de reconsidérer sa confession, reflétant la préférence de l'Islam pour le repentir plutôt que la punition.
Ce hadith établit que la lapidation est la peine prescrite pour les personnes mariées qui commettent l'adultère, car Ma'iz était connu pour être en âge et en statut de se marier.