حَدَّثَنَا مُحَمَّدُ بْنُ سُلَيْمَانَ الأَنْبَارِيُّ، حَدَّثَنَا وَكِيعٌ، عَنْ هِشَامِ بْنِ سَعْدٍ، قَالَ حَدَّثَنِي يَزِيدُ بْنُ نُعَيْمِ بْنِ هَزَّالٍ، عَنْ أَبِيهِ، قَالَ كَانَ مَاعِزُ بْنُ مَالِكٍ يَتِيمًا فِي حِجْرِ أَبِي ‏.‏ فَأَصَابَ جَارِيَةً مِنَ الْحَىِّ فَقَالَ لَهُ أَبِي ائْتِ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَأَخْبِرْهُ بِمَا صَنَعْتَ لَعَلَّهُ يَسْتَغْفِرُ لَكَ وَإِنَّمَا يُرِيدُ بِذَلِكَ رَجَاءَ أَنْ يَكُونَ لَهُ مَخْرَجًا فَأَتَاهُ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنِّي زَنَيْتُ فَأَقِمْ عَلَىَّ كِتَابَ اللَّهِ ‏.‏ فَأَعْرَضَ عَنْهُ فَعَادَ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنِّي زَنَيْتُ فَأَقِمْ عَلَىَّ كِتَابَ اللَّهِ ‏.‏ حَتَّى قَالَهَا أَرْبَعَ مِرَارٍ ‏.‏ قَالَ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ إِنَّكَ قَدْ قُلْتَهَا أَرْبَعَ مَرَّاتٍ فَبِمَنْ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ بِفُلاَنَةَ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ هَلْ ضَاجَعْتَهَا ‏"‏ ‏.‏ قَالَ نَعَمْ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ هَلْ بَاشَرْتَهَا ‏"‏ ‏.‏ قَالَ نَعَمْ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ هَلْ جَامَعْتَهَا ‏"‏ ‏.‏ قَالَ نَعَمْ ‏.‏ قَالَ فَأَمَرَ بِهِ أَنْ يُرْجَمَ فَأُخْرِجَ بِهِ إِلَى الْحَرَّةِ ‏.‏ فَلَمَّا رُجِمَ فَوَجَدَ مَسَّ الْحِجَارَةِ جَزِعَ فَخَرَجَ يَشْتَدُّ فَلَقِيَهُ عَبْدُ اللَّهِ بْنُ أُنَيْسٍ وَقَدْ عَجَزَ أَصْحَابُهُ فَنَزَعَ لَهُ بِوَظِيفِ بَعِيرٍ فَرَمَاهُ بِهِ فَقَتَلَهُ ثُمَّ أَتَى النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم فَذَكَرَ ذَلِكَ لَهُ فَقَالَ ‏"‏ هَلاَّ تَرَكْتُمُوهُ لَعَلَّهُ أَنْ يَتُوبَ فَيَتُوبَ اللَّهُ عَلَيْهِ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Rapporté par Abdullah ibn Abbas

Le Prophète (ﷺ) dit à Ma’iz ibn Malik : Peut-être as-tu embrassé, ou serré, ou regardé. Il a dit : Non. Il dit alors : « Avez-vous eu des rapports sexuels avec elle ? Il a dit : Oui. Sur cette réponse, il (le Prophète) donna l’ordre qu’il soit lapidé à mort. Le narrateur n’a pas mentionné « sur l’autorité d’Ibn 'Abbas ». Ceci est la version de Wahb.

Comment

Texte et Contexte du Hadith

Le Prophète (ﷺ) a dit à Ma'iz ibn Malik : Peut-être as-tu embrassé, ou serré, ou regardé. Il a dit : Non. Il a ensuite dit : As-tu eu des rapports sexuels avec elle ? Il a dit : Oui. Sur cette (réponse), il (le Prophète) a ordonné qu'il soit lapidé à mort.

Cette narration de Sunan Abi Dawud 4427 dans le Livre des Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud) démontre l'approche méticuleuse du Prophète pour établir la culpabilité avant d'appliquer la peine hadd pour rapport sexuel illégal (zina).

Commentaire Savant

L'interrogatoire progressif du Prophète révèle la sagesse juridique islamique : il a d'abord suggéré des contacts physiques moindres qui pourraient ne pas constituer un zina complet nécessitant la lapidation. Cela montre la préférence de la Shari'ah pour interpréter les cas douteux de la manière la plus clémente possible.

La confession de Ma'iz démontre le principe islamique que les peines hudud nécessitent des preuves claires et sans équivoque ou une confession volontaire sans coercition. Le Prophète a donné de multiples occasions de se rétracter ou de clarifier, soulignant la gravité de la peine capitale.

Les savants classiques notent que la méthode du Prophète établit que les juges doivent épuiser toutes les possibilités de doute avant d'appliquer les peines hadd. L'interrogatoire graduel sert de sauvegarde juridique, garantissant que les peines ne sont appliquées que lorsque la culpabilité est absolument certaine.

Principes Juridiques Dérivés

La confession doit être explicite et spécifique concernant l'acte constituant le zina. Les admissions générales sont insuffisantes pour appliquer les hudud.

Le juge devrait guider le confesseur vers des interprétations possibles moindres de ses actions avant d'accepter une confession justifiant la peine capitale.

La loi islamique priorise la prévention de la punition par des techniques juridiques lorsqu'il y a une ambiguïté, reflétant le principe "écarter les hudud par les doutes".