Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a ordonné de lapider Ma’iz b. Malik, nous l’avons emmené à Baql. Je le jure par Allah, nous ne l’avons pas attaché, ni creusé une fosse pour lui. Mais il se tenait devant nous. Le narrateur Abou Kamil a dit : « Alors nous lui avons jeté des os, des mottes de boue et des morceaux de faïence. Il s’est enfui et nous avons couru après lui jusqu’à ce qu’il arrive à un côté de la Harrah. Il se tenait là devant nous et nous lui avons lancé de grosses pierres de la Harrah jusqu’à ce qu’il meure. Il (le Prophète) n’a pas demandé pardon pour lui, et il n’a pas dit du mal de lui.
Commentaire du Hadith : La Lapidation de Ma'iz ibn Malik
Cette narration de Sunan Abi Dawud 4431 dans le Livre des Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud) décrit la mise en œuvre de la peine hadd pour l'adultère. Les savants expliquent que Ma'iz est venu au Prophète en confessant volontairement son péché, cherchant la purification par la peine prescrite.
Méthodologie Juridique et Normes de Preuve
Les juristes classiques soulignent que la lapidation nécessite soit quatre témoins dignes de foi pour l'acte de pénétration réel, soit une confession volontaire répétée quatre fois. Le cas de Ma'iz relevait de la dernière catégorie, démontrant le seuil de preuve élevé dans la loi islamique.
L'absence de ligotage ou de creusement de fosse indique que la peine se concentre sur la purification spirituelle plutôt que sur la simple rétribution. Sa fuite initiale n'a pas invalidé la peine une fois que les conditions légales étaient remplies.
Dimensions Spirituelles et Implications Théologiques
Les savants notent que le silence du Prophète concernant la recherche du pardon reflète l'achèvement de la justice divine. La peine a servi à la fois d'expiation terrestre et de moyen pour éviter une punition plus grande dans l'au-delà.
Cet incident établit qu'une fois que les peines hadd sont légalement mandatées, elles ne peuvent être suspendues en raison de sentiments personnels ou de demandes d'intercession, préservant ainsi l'intégrité des limites juridiques islamiques.