Deux hommes ont porté une dispute devant le Messager d’Allah (ﷺ). L’un d’eux a dit : « Prononcez le jugement entre nous conformément au Livre d’Allah, Messager d’Allah ! » L’autre qui avait plus d’intelligence dit : « Oui, Messager d’Allah ! » Prononcez le jugement entre nous conformément au Livre d’Allah, et permettez-moi de parler. Il (le Prophète) a dit : « Parle », Il a dit : « Mon fils, qui était un serviteur à gages avec cet homme, a commis la fornication avec sa femme, et quand on m’a dit que mon fils devait être lapidé à mort, je l’ai racheté avec cent brebis et une de mes esclaves. mais quand j’interrogeai les savants, ils me dirent que mon fils recevrait cent coups de fouet et serait banni pendant un an, et que la lapidation à mort ne s’appliquait qu’à la femme de l’homme. Le Messager d’Allah (ﷺ) répondit : « Par celui dans la main duquel se trouve mon âme, je prononcerai certainement un jugement entre vous conformément au Livre d’Allah. Il faut que tes brebis et ton esclave te soient rendues, et que ton fils reçoive cent coups de fouet et soit banni pendant un an. Et il ordonna à Unias al-Aslami d’aller trouver la femme de cet homme, et si elle avouait, il la lapiderait à mort. Elle a avoué et il l’a lapidée.
Texte et Contexte du Hadith
Rapporté par Abou Hourayra : Deux hommes ont présenté un différend devant le Messager d'Allah (ﷺ). L'un a dit : « Juge entre nous par le Livre d'Allah ! » L'autre, plus sage, a dit : « Oui, Messager d'Allah ! Juge par le Livre d'Allah et permets-moi de parler. » Le Prophète a dit : « Parle. » Il a dit : « Mon fils, employé par cet homme, a commis l'adultère avec sa femme. Quand on m'a dit que mon fils devait être lapidé, je l'ai racheté avec 100 moutons et une esclave. Mais des savants m'ont informé que mon fils reçoit 100 coups de fouet et l'exil pendant un an, tandis que la lapidation ne s'applique qu'à la femme mariée. » Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : « Par Celui qui tient mon âme dans Sa main, je jugerai entre vous par le Livre d'Allah : Tes moutons et ton esclave te sont rendus ; ton fils reçoit 100 coups de fouet et l'exil pendant un an. » Il a ordonné à Ounaïs al-Aslami d'aller vers la femme ; si elle avouait, de la lapider. Elle a avoué et a été lapidée.
Règlements Légaux et Jurisprudence
Ce hadith établit des distinctions légales cruciales : La punition pour l'adultère diffère entre les personnes mariées (muhsan) et non mariées. Un adultère marié reçoit la lapidation (rajm), tandis qu'un non marié reçoit 100 coups de fouet et l'exil pendant un an.
Le jugement démontre que les punitions ne peuvent pas être commuées par rançon ou compensation - la peine prescrite divinement doit être appliquée. Le paiement du père était invalide et a été rendu.
L'aveu reste essentiel pour mettre en œuvre les peines hadd. Le Prophète a envoyé quelqu'un pour vérifier l'aveu de la femme avant l'exécution.
Commentaire des Savants
L'imam al-Nawawi explique : « Ce hadith prouve que la punition pour les fornicateurs non mariés est le fouet et l'exil, tandis que les fornicateurs mariés reçoivent la lapidation. La sagesse de l'exil est de purifier la terre de la corruption. »
Ibn Qudamah déclare : « Le retour de la rançon démontre que les peines hadd sont des droits d'Allah qui ne peuvent pas être annulés par compensation. Elles servent de purification et de dissuasion. »
Al-Qurtubi note : « L'insistance du Prophète à juger par le Livre d'Allah montre l'obligation d'adhérer strictement à la législation divine dans les affaires judiciaires, et non à l'opinion personnelle ou à la coutume. »
Leçons Spirituelles
L'incident enseigne l'importance de rechercher la connaissance avant d'agir. Le père a initialement agi sur une compréhension incomplète, soulignant la valeur de consulter les savants.
Il démontre la justice de la loi islamique - punir chacun selon ses circonstances spécifiques tout en maintenant les normes divines.
La mise en œuvre de la loi par le Prophète malgré sa sévérité montre que les commandements divins doivent être appliqués de manière cohérente, sans favoritisme ni compromis.