(C’est la version de Ma’mar qui est plus précise.) Un homme et une femme de Juifs commirent la fornication.
Les uns dirent aux autres : Allons vers ce Prophète, car il a été envoyé avec une loi facile. S’il rend un jugement plus léger que la lapidation, nous l’accepterons et nous discuterons avec Allah en disant : « C’est le jugement de l’un de vos prophètes. » Ils arrivèrent donc au Prophète (ﷺ) qui était assis dans la mosquée parmi ses compagnons.
Ils ont dit : AbulQasim, que penses-tu d’un homme et d’une femme qui ont commis la fornication ? Il ne leur a pas dit un mot jusqu’à ce qu’il soit allé à leur école.
Il se tint à la porte et dit : « Je t’adjure par Allah qui a révélé la Torah à Moïse : quel (châtiment) trouves-tu dans la Torah pour celui qui commet la fornication, s’il est marié ? »
Ils dirent : On le noircira avec du charbon de bois, on le portera autour d’un âne au milieu du peuple, et on le fouettera. Un jeune homme parmi eux garda le silence.
Lorsque le Prophète (ﷺ) l’a adjuré avec insistance, il a dit : « Par Allah, puisque tu nous as adjurés (nous t’informons que) nous trouvons la lapidation dans la Torah (c’est le châtiment de la fornication).
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Alors, quand avez-vous diminué la sévérité du commandement d’Allah ? Dire:
Un parent de l’un de nos rois avait commis la fornication, mais sa lapidation était suspendue. Puis un homme d’une famille de gens ordinaires a commis la fornication. Il devait être lapidé, mais son peuple intervint et dit : Notre homme ne sera pas lapidé jusqu’à ce que tu amènes ton homme et que tu le lapides. Ils ont donc fait un compromis sur cette punition entre eux.
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Je décide donc conformément à ce que dit la Torah. Il ordonna ensuite à leur sujet et ils furent lapidés à mort.
Az-Zuhri dit : « Nous avons été informés que ce verset a été révélé à leur sujet : « C’est Nous qui avons révélé la Loi (à Moïse) : il y avait là guide et lumière. C’est par sa norme qu’ont été jugés les Juifs, par le Prophète qui s’est incliné (comme dans l’Islam) devant la volonté d’Allah.
Contexte et arrière-plan
Ce récit de Sunan Abi Dawud 4450 dans le Livre des Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud) démontre la sagesse du Prophète dans ses relations avec les Gens du Livre. La communauté juive l'a approché pour tester son jugement, reconnaissant qu'il avait été envoyé avec une "loi facile" mais cherchant à exploiter toute indulgence perçue.
Commentaire savant sur l'approche
Le silence initial du Prophète et son voyage ultérieur vers leur école démontrent une sagesse profonde. Plutôt que de rendre immédiatement un jugement, il les a dirigés vers leurs propres écritures, les forçant à reconnaître la vérité de leurs propres sources.
En les adjurant par Allah qui a révélé la Torah, le Prophète a établi un terrain d'entente et a fait appel à leur conscience religieuse, rendant le déni impossible pour les véridiques parmi eux.
Analyse juridique de la peine
L'incident confirme que la lapidation (rajm) est la peine prescrite pour les fornicateurs mariés en droit islamique, comme c'était le cas dans la Torah originale avant altération. Cela établit une continuité entre les lois divines.
La confession du jeune homme sur le compromis révèle comment l'interférence humaine a corrompu la loi divine, montrant le danger d'appliquer des normes différentes aux nobles et aux roturiers.
Principes juridiques dérivés
Ce hadith établit que lorsque les Gens du Livre reconnaissent un jugement de leurs écritures authentiques, il peut être accepté comme preuve dans les tribunaux islamiques.
Il démontre l'importance d'appliquer les lois divines de manière cohérente sans discrimination basée sur le statut social, la richesse ou le pouvoir.
La mise en œuvre par le Prophète du jugement de la Torah montre que les lois divines antérieures restent valides à moins d'être spécifiquement abrogées par la révélation islamique.
Lien avec la révélation coranique
Comme le mentionne Az-Zuhri, cet incident est lié au Coran 5:44, qui confirme que la Torah contenait "guidance et lumière" et que les prophètes qui se sont soumis à Allah jugeaient par elle. La tentative de la communauté juive de manipuler la loi divine illustre pourquoi ils sont critiqués dans ce verset.