حَدَّثَنَا مُسَدَّدٌ، حَدَّثَنَا خَالِدُ بْنُ عَبْدِ اللَّهِ، حَدَّثَنَا مُطَرِّفٌ، عَنْ أَبِي الْجَهْمِ، عَنِ الْبَرَاءِ بْنِ عَازِبٍ، قَالَ بَيْنَا أَنَا أَطُوفُ، عَلَى إِبِلٍ لِي ضَلَّتْ إِذْ أَقْبَلَ رَكْبٌ أَوْ فَوَارِسُ مَعَهُمْ لِوَاءٌ فَجَعَلَ الأَعْرَابُ يُطِيفُونَ بِي لِمَنْزِلَتِي مِنَ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم إِذْ أَتَوْا قُبَّةً فَاسْتَخْرَجُوا مِنْهَا رَجُلاً فَضَرَبُوا عُنُقَهُ فَسَأَلْتُ عَنْهُ فَذَكَرُوا أَنَّهُ أَعْرَسَ بِامْرَأَةِ أَبِيهِ ‏.‏
Traduction
Rapporté par Al-Bara' ibn Azib

J’ai rencontré mon oncle qui portait un étendard. Je lui ai demandé : Où vas-tu ? Il dit : « Le Messager d’Allah (ﷺ) m’a envoyé vers un homme qui a épousé la femme de son père. Il m’a ordonné de lui couper la tête et de prendre ses biens.

Comment

Contexte et Authenticité du Hadith

Cette narration de Sunan Abi Dawud 4457 décrit la mise en œuvre de la peine prescrite (hadd) pour zinā al-muḥṣan (adultère par une personne mariée). L'homme a commis le péché grave d'épouser la femme de son père, ce qui constitue à la fois du zinā et une violation de la sainteté matrimoniale.

Analyse Juridique

La peine prescrite pour un muḥṣan (personne mariée) qui commet l'adultère est la lapidation (rajm), et non la décapitation. Les savants concilient cela en expliquant que la décapitation mentionnée était soit pour apostasie (car de tels actes indiquent un rejet de la Sharī'ah), soit que le narrateur a utilisé "couper sa tête" métaphoriquement pour la peine capitale.

La confiscation des biens est inhabituelle dans les cas de hudūd. Les juristes classiques interprètent cela comme les biens étant des butins de guerre si le coupable était également engagé dans des hostilités contre les musulmans, ou que cela se réfère spécifiquement à la dot donnée dans le mariage illégal.

Commentaire des Savants

L'imam Nawawi affirme que de telles peines sévères démontrent la protection de l'islam pour la lignée (nasab) et la structure familiale. Ibn Qudāmah souligne que les hudūd nécessitent des normes de preuve strictes et des procédures appropriées des tribunaux islamiques.

Ce cas illustre la gravité de la violation des liens matrimoniaux et l'importance de préserver les relations familiales comme ordonné dans le Coran : "Et n'approchez pas de la zinā, car c'est vraiment une abomination et une mauvaise voie." (17:32)