حَدَّثَنَا سُلَيْمَانُ بْنُ حَرْبٍ، حَدَّثَنَا حَمَّادٌ، عَنْ أَيُّوبَ، عَنْ أَبِي قِلاَبَةَ، عَنْ أَنَسِ بْنِ مَالِكٍ، أَنَّ قَوْمًا، مِنْ عُكْلٍ - أَوْ قَالَ مِنْ عُرَيْنَةَ - قَدِمُوا عَلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَاجْتَوَوُا الْمَدِينَةَ فَأَمَرَ لَهُمْ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم بِلِقَاحٍ وَأَمَرَهُمْ أَنْ يَشْرَبُوا مِنْ أَبْوَالِهَا وَأَلْبَانِهَا فَانْطَلَقُوا فَلَمَّا صَحُّوا قَتَلُوا رَاعِيَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَاسْتَاقُوا النَّعَمَ فَبَلَغَ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم خَبَرُهُمْ مِنْ أَوَّلِ النَّهَارِ فَأَرْسَلَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم فِي آثَارِهِمْ فَمَا ارْتَفَعَ النَّهَارُ حَتَّى جِيءَ بِهِمْ فَأَمَرَ بِهِمْ فَقُطِعَتْ أَيْدِيهِمْ وَأَرْجُلُهُمْ وَسُمِّرَ أَعْيُنُهُمْ وَأُلْقُوا فِي الْحَرَّةِ يَسْتَسْقُونَ فَلاَ يُسْقَوْنَ ‏.‏ قَالَ أَبُو قِلاَبَةَ فَهَؤُلاَءِ قَوْمٌ سَرَقُوا وَقَتَلُوا وَكَفَرُوا بَعْدَ إِيمَانِهِمْ وَحَارَبُوا اللَّهَ وَرَسُولَهُ ‏.‏
Traduction
Rapporté par Abdullah ibn Abbas

Le verset « Le châtiment de ceux qui font la guerre à Allah et à Son Messager, et qui luttent de toutes leurs forces pour semer le mal dans le pays, c’est l’exécution, ou la crucifixion, ou l’amputation des mains et des pieds de l’autre côté, ou l’exil du pays... le plus miséricordieux" a été révélé à propos des polythéistes. Si l’un d’eux se repent avant d’être arrêté, cela n’empêche pas de lui infliger le châtiment prescrit qu’il mérite.

Comment

Contexte et Révélation

Ce commentaire aborde le verset coranique de la sourate Al-Ma'idah (5:33) concernant ceux qui font la guerre à Allah et à Son Messager, comme référencé dans le contexte des Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud) de Sunan Abi Dawud, en particulier lié aux traditions du hadith telles que Sunan Abi Dawud 4372.

Le verset a été révélé concernant les polythéistes qui ont engagé des hostilités contre la communauté musulmane, y compris des actes de terrorisme, de vol sur les routes et de propagation de la corruption dans le pays.

Interprétation Savante des Peines

Les savants classiques expliquent que les quatre peines mentionnées—exécution, crucifixion, amputation des mains et des pieds de côtés opposés, ou exil—représentent différentes réponses basées sur la gravité du crime et les circonstances.

L'exécution est pour ceux qui commettent un meurtre pendant leurs actes de guerre. La crucifixion est réservée aux cas les plus graves où le criminel tue et vole des biens. L'amputation des membres opposés s'applique à ceux qui terrorisent et volent mais ne tuent pas. L'exil est pour ceux dont les crimes sont moins graves.

Repentir et Conséquences Légales

Le principe que le repentir avant l'arrestation n'empêche pas la peine prescrite est établi dans la jurisprudence islamique. Bien qu'Allah puisse pardonner les conséquences spirituelles dans l'Au-delà, la punition légale terrestre (hadd) reste obligatoire pour maintenir l'ordre social et la justice.

Cette position est soutenue par le consensus des premiers savants qui estimaient qu'une fois que les crimes contre la société parviennent aux autorités, les peines prescrites doivent être appliquées indépendamment du repentir personnel.

Miséricorde Divine et Justice

Le verset se conclut par l'attribut d'Allah d'être "Très Miséricordieux", ce que les savants expliquent démontre que même dans les peines sévères, la miséricorde d'Allah se manifeste par l'établissement de la justice, la protection de la société et l'opportunité du repentir pour bénéficier dans l'Au-delà.

La préservation de l'ordre social est elle-même un acte de miséricorde divine envers la population générale qui mérite d'être protégée de la corruption et du mal.