Quand ma justification est tombée, le Prophète (ﷺ) est monté en chaire et l’a mentionné, et a récité le Coran. Puis, lorsqu’il fut descendu de la chaire, il donna des ordres concernant les deux hommes et la femme, et ils reçurent le châtiment prescrit.
Commentaire du Hadith : Peine Prescrite pour l'Adultère
Cette narration de Sunan Abi Dawud 4474 décrit la mise en œuvre de la peine ḥadd pour le zinā (rapport sexuel illicite). Le sermon public du Prophète et la récitation coranique démontrent la gravité de cette infraction dans la loi islamique.
Procédure Légale et Preuve
L'approche du Prophète montre que les peines ḥudūd nécessitent un processus judiciaire approprié, et non une justice de vigilante. L'annonce publique indique que de telles peines servent de dissuasion tout en assurant la transparence.
Les savants classiques notent que les « deux hommes et une femme » se réfèrent probablement à un cas où soit les deux hommes ont commis le zinā avec une femme, soit il s'agissait d'une femme mariée et de deux hommes célibataires - avec des peines différentes applicables en fonction du statut matrimonial.
Interprétation Savante
L'imam al-Nawawi explique que l'annonce depuis la chaire met en avant l'aspect d'intérêt public des ḥudūd - servant à la fois de punition et de leçon pour la communauté.
Ibn Qudāmah note que l'expression « peine prescrite » ici se réfère soit à la flagellation pour les délinquants non mariés, soit au rajm (lapidation) pour les mariés, en fonction de leur statut matrimonial tel que déterminé par le tribunal.
Pertinence Contemporaine
Les savants modernes soulignent que les exigences strictes en matière de preuve pour la mise en œuvre des ḥudūd (quatre témoins oculaires de l'acte réel ou confession) rendent leur application extrêmement rare dans les systèmes judiciaires islamiques appropriés.