Lorsqu’un homme qui avait bu du vin fut amené au Messager d’Allah (ﷺ), il dit : « Battez-le. » Abou Hurairah dit : « Les uns le frappèrent avec leurs mains, les autres avec leurs vêtements. Quand il tourna son visage, certaines personnes dirent : « Allah vous a fait honte ! » Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Ne dis pas ainsi et aide le diable à prendre le pouvoir sur lui.
Texte et Contexte du Hadith
Cette narration de Sunan Abi Dawud 4477 décrit un incident significatif où un homme qui avait consommé du vin a été amené devant le Prophète Muhammad (ﷺ). Le Prophète a ordonné sa punition, démontrant la position islamique sur les intoxicants.
Règlement Légal sur les Intoxicants
Le commandement « Frappez-le » établit la peine hadd pour la consommation d'alcool. Les savants classiques divergent sur le nombre exact de coups de fouet - certains estiment qu'il est de 40 sur la base de ce hadith, tandis que d'autres maintiennent 80 sur la base d'autres narrations et de la pratique du Calife Ali.
Les instruments variés utilisés (mains et vêtements) indiquent une flexibilité dans l'administration de la punition, en se concentrant sur l'aspect disciplinaire plutôt que sur des dommages physiques graves.
Sagesse Spirituelle dans la Correction
Lorsque les compagnons ont maudit le délinquant en disant « Qu'Allah te couvre de honte », le Prophète les a immédiatement corrigés. Cela nous enseigne que le but de la punition est réformateur, et non humiliant.
L'avertissement contre le fait d'aider « le diable à prendre le pouvoir sur lui » révèle une perspicacité profonde : des paroles dures et l'humiliation publique peuvent pousser les pécheurs plus profondément dans le péché plutôt que d'encourager le repentir.
Commentaire des Savants
L'Imam Nawawi explique que l'interdiction de maudire renforce que les musulmans doivent souhaiter la guidance pour les pécheurs, et non leur destruction.
Ibn Hajar al-Asqalani note que cet incident démontre l'équilibre entre l'application des limites divines et le maintien de la compassion - la punition est administrée mais sans briser l'esprit du pécheur.
Les juristes classiques déduisent de cela que l'exécuteur des peines hadd doit avoir l'intention de purifier le délinquant, et non simplement d'infliger de la douleur.