Le Messager d’Allah (ﷺ) et AbuBakr ont donné quarante coups de fouet pour avoir bu du vin et Omar en a donné quatre-vingts. Et tout cela est la sunna, le modèle et la pratique courante.
Abou Dawoud a dit : « Al-Asma’i, expliquant la maxime : « Celui qui jouit de son froid doit supporter sa chaleur », a dit : « Celui qui jouit de la facilité doit aussi prendre la responsabilité de ce qui est dur. »
Abou Dawud a dit : Hudain b. al-Mundhir Abu Sasan était le chef de sa tribu.
Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud) - Sunan Abi Dawud 4481
Le Messager d'Allah (ﷺ) et Abou Bakr ont infligé quarante coups de fouet pour la consommation de vin, et Omar l'a porté à quatre-vingts. Et tout cela est sunnah, le modèle et la pratique standard.
Commentaire Savant
Ce hadith démontre l'évolution des décisions juridiques islamiques basée sur des circonstances changeantes. Le Prophète (ﷺ) et Abou Bakr ont initialement prescrit quarante coups de fouet pour la consommation de vin, qu'Omar a ensuite augmentés à quatre-vingts. Cette augmentation n'était pas arbitraire mais reflétait la prévalence croissante de la consommation d'alcool et ses effets néfastes sur la société.
La déclaration « tout cela est sunnah » indique que les deux décisions sont considérées comme des précédents valides. La décision antérieure représente la peine fondatrice, tandis que la modification d'Omar montre comment une autorité légitime peut ajuster les peines pour servir les objectifs supérieurs de la Charia lorsque les conditions le justifient.
Principes Juridiques Dérivés
La décision démontre que les peines hudud peuvent être ajustées par une autorité islamique légitime pour atteindre maqasid al-shariah (les objectifs supérieurs de la loi islamique).
Elle établit que la décision originale et sa modification ultérieure par un calife bien guidé constituent une sunnah valide, montrant la nature dynamique de la jurisprudence islamique.
L'augmentation de quarante à quatre-vingts coups de fouet reflète le principe de ta'zir (peine discrétionnaire) appliqué dans le cadre des peines hadd lorsque les circonstances exigent des dissuasions plus fortes.
Explications Supplémentaires
L'inclusion par Abou Dawoud de l'explication d'Al-Asma'i de « Celui qui profite de son froid doit supporter sa chaleur » fournit un contexte éthique important. Cette maxime enseigne que ceux qui bénéficient des plaisirs licites doivent également accepter les responsabilités et les restrictions qui les accompagnent dans la loi islamique.
La note finale concernant Hudain b. al-Mundhir établit la fiabilité de la chaîne de transmission, une considération cruciale dans l'érudition classique du hadith pour vérifier l'authenticité.