حَدَّثَنَا مُوسَى بْنُ إِسْمَاعِيلَ، حَدَّثَنَا أَبَانُ، عَنْ عَاصِمٍ، عَنْ أَبِي صَالِحٍ، ذَكْوَانَ عَنْ مُعَاوِيَةَ بْنِ أَبِي سُفْيَانَ، قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ إِذَا شَرِبُوا الْخَمْرَ فَاجْلِدُوهُمْ ثُمَّ إِنْ شَرِبُوا فَاجْلِدُوهُمْ ثُمَّ إِنْ شَرِبُوا فَاجْلِدُوهُمْ ثُمَّ إِنْ شَرِبُوا فَاقْتُلُوهُمْ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Rapporté par AbdurRahman ibn Azhar

J’ai vu le Messager d’Allah (ﷺ) le matin de la conquête de La Mecque quand j’étais un jeune garçon. Il marchait parmi les gens, à la recherche du camp de Khalid ibn al-Walid. Un homme qui avait bu du vin fut amené (devant lui) et il leur ordonna (de le battre). Alors ils l’ont battu avec ce qu’ils avaient dans les mains. Certains l’ont frappé avec des fouets, d’autres avec des bâtons et d’autres avec des sandales. Le Messager d’Allah (ﷺ) lui jeta de la poussière sur le visage.

Lorsqu’un homme qui avait bu du vin fut amené devant AbuBakr, il leur demanda (c’est-à-dire aux gens) combien de coups ils lui avaient donnés. Ils l’ont dénombré quarante. Alors AbuBakr lui donna quarante coups de fouet.

Lorsque Omar est arrivé au pouvoir, Khalid ibn al-Walid lui a écrit : Les gens sont devenus accros à la consommation de vin et ils méprisent le châtiment prescrit et son châtiment.

Il dit : « Ils sont avec toi, demande-leur. Les immigrants qui ont embrassé l’islam au début étaient avec lui. Il leur demanda et ils se mirent d’accord sur le fait qu’il fallait donner quatre-vingts coups de fouet à un ivrogne.

Ali a dit : Quand un homme boit du vin, il ment beaucoup. Je pense donc qu’il devrait se voir prescrire la punition qui est prescrite pour avoir dit des mensonges.

Abou Dawud a dit : « Uqail b. Khalid inclus dans la chaîne de cette tradition : « Abd Allah b. Abd al-Rahman b. al-Azhar de son père" entre al-Zuhri et Ibn al-Azhar.

Comment

Commentaire du Hadith : Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud)

Cette narration de Sunan Abi Dawud 4489 fournit un aperçu crucial de l'évolution de la punition légale islamique pour la consommation de vin, démontrant la sagesse des Compagnons dans l'application des principes de la Charia aux conditions sociales changeantes.

Contexte Historique et Développement Légal

La punition initiale à l'époque du Prophète était discrétionnaire (ta'zir) plutôt que la peine fixe du hadd, comme en témoignent les instruments variés utilisés et le jet de poussière - un acte symbolique de désapprobation.

Abou Bakr a maintenu quarante coups de fouet, suivant ce qui était devenu une pratique coutumière, tandis qu'Omar a reconnu la nécessité de mesures plus strictes lorsque les conditions sociétales ont changé et que les gens ont commencé à traiter la punition à la légère.

Raisonnement Légal des Compagnons

Le consensus pour augmenter la punition à quatre-vingts coups de fouet était basé sur l'ijtihad (raisonnement légal) par les Compagnons seniors, en considérant les circonstances changées où les gens devenaient dépendants.

Le raisonnement d'Ali selon lequel un ivrogne devrait recevoir la punition pour fausse accusation (qadhf) parce que l'intoxication mène au mensonge démontre la méthodologie légale sophistiquée de dériver des jugements par analogie et considération des conséquences.

Signification Savante

Ce hadith établit le principe que les punitions islamiques peuvent évoluer en fonction du temps, du lieu et des circonstances, tout en maintenant les objectifs de la Charia (maqasid al-shariah).

Il démontre la flexibilité au sein de la jurisprudence islamique et l'autorité des dirigeants légitimes et des savants pour déterminer les punitions appropriées dans le cadre des principes légaux islamiques.