Les Qurayshites s’inquiétaient au sujet de la femme de Makhzumi qui avait commis un vol, Ils dirent : « Qui parlera d’elle au Messager d’Allah (ﷺ) ? Puis ils dirent : « Qui sera assez audacieux pour cela, si ce n’est Uasmah bin Zaid, l’ami du prophète (ﷺ) ! Oussama lui parla, et le Messager d’Allah (ﷺ) lui dit : « Intercédez-vous au sujet de l’un des châtiments prescrits par Allah ? » Il se leva alors et prononça un discours en disant : Ce qui a détruit vos prédécesseurs, c’est que lorsqu’une personne de rang parmi eux a commis un vol, ils l’ont laissé tranquille, et quand un faible d’entre eux a commis un vol, ils lui ont infligé le châtiment prescrit. Je jure par Allah que si Fatimah, fille de Mohammed, volait, j’aurais la main coupée.
Commentaire du Hadith : Le Vol de la Femme Makhzumi
Cette narration de Sunan Abi Dawud 4373 dans le Livre des Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud) démontre la justice absolue et l'égalité que l'islam établit devant la loi. L'anxiété des Quraysh révèle la mentalité tribale pré-islamique où la lignée noble offrait l'immunité face aux punitions.
Analyse Savante des Principes Juridiques
La question rhétorique du Prophète "Intercédez-vous au sujet d'une des peines prescrites par Allah ?" établit que les Hudud sont des droits divins qui ne sont pas soumis à la médiation humaine ou aux préférences tribales.
Sa déclaration concernant Fatimah démontre que la loi islamique ne connaît pas d'aristocratie - tous sont égaux devant la législation divine, indépendamment du statut social ou de la proximité avec la prophétie.
Contexte Historique et Sagesse
La référence à "ce qui a détruit vos prédécesseurs" relie cet incident à des schémas historiques universels où les civilisations s'effondrent lorsqu'elles établissent des systèmes de justice doubles pour les élites et les gens ordinaires.
Les savants classiques soulignent que ce hadith établit le principe de l'égalité juridique comme fondamental pour la gouvernance islamique et la stabilité sociale, empêchant la corruption qui a affligé les nations antérieures.