حَدَّثَنَا يَزِيدُ بْنُ خَالِدِ بْنِ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ مَوْهَبٍ الْهَمْدَانِيُّ، قَالَ حَدَّثَنِي ح، وَحَدَّثَنَا قُتَيْبَةُ بْنُ سَعِيدٍ الثَّقَفِيُّ، حَدَّثَنَا اللَّيْثُ، عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، عَنْ عُرْوَةَ، عَنْ عَائِشَةَ، رضى الله عنها أَنَّ قُرَيْشًا، أَهَمَّهُمْ شَأْنُ الْمَرْأَةِ الْمَخْزُومِيَّةِ الَّتِي سَرَقَتْ فَقَالُوا مَنْ يُكَلِّمُ فِيهَا تَعْنِي رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏.‏ قَالُوا وَمَنْ يَجْتَرِئُ إِلاَّ أُسَامَةُ بْنُ زَيْدٍ حِبُّ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَكَلَّمَهُ أُسَامَةُ فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ يَا أُسَامَةُ أَتَشْفَعُ فِي حَدٍّ مِنْ حُدُودِ اللَّهِ ‏"‏ ‏.‏ ثُمَّ قَامَ فَاخْتَطَبَ فَقَالَ ‏"‏ إِنَّمَا هَلَكَ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِكُمْ أَنَّهُمْ كَانُوا إِذَا سَرَقَ فِيهِمُ الشَّرِيفُ تَرَكُوهُ وَإِذَا سَرَقَ فِيهِمُ الضَّعِيفُ أَقَامُوا عَلَيْهِ الْحَدَّ وَايْمُ اللَّهِ لَوْ أَنَّ فَاطِمَةَ بِنْتَ مُحَمَّدٍ سَرَقَتْ لَقَطَعْتُ يَدَهَا ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Rapporté par Aïcha, Ummul Mu’minin

Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Pardonne aux gens de bonnes qualités leurs erreurs, mais pas les fautes auxquelles s’appliquent les peines prescrites.

Comment

Texte et Référence du Hadith

Le Messager d'Allah (ﷺ) a dit : "Pardonnez aux personnes de bonnes qualités leurs faux pas, mais pas les fautes auxquelles s'appliquent les peines prescrites."

Source : Sunan Abi Dawud 4375 | Livre : Peines Prescrites (Kitab Al-Hudud)

Signification et Contexte

Ce noble hadith établit un principe fondamental dans la jurisprudence islamique concernant le traitement des erreurs mineures par rapport aux infractions majeures. Le Prophète (ﷺ) distingue entre les erreurs humaines ordinaires ("faux pas") commises par des personnes de caractère généralement bon, et les crimes graves qui entraînent des peines divines prescrites (hudud).

"Personnes de bonnes qualités" fait référence à celles connues pour leur piété, leur droiture et leur conduite généralement droite. Leurs lapsus mineurs occasionnels doivent être négligés comme des manifestations de l'imperfection humaine.

Distinction Juridique

Le hadith établit une distinction juridique cruciale : le pardon discrétionnaire s'applique aux fautes personnelles mineures, tandis que les peines prescrites (hudud) pour les crimes majeurs comme le vol, l'adultère et la consommation d'alcool ne peuvent être levées par les individus. Ces limites divines sont fixes et doivent être mises en œuvre par l'autorité islamique pour maintenir l'ordre social et la justice divine.

Cet enseignement équilibre la miséricorde et la justice - encourageant la magnanimité personnelle tout en maintenant les limites sociétales fixées par Allah.

Commentaire des Savants

Les savants classiques expliquent que ce principe s'applique particulièrement aux questions interpersonnelles où les individus ont le droit de pardonner. Cependant, lorsque les crimes impliquent les droits d'Allah (huquq Allah) par la violation des hudud, ni les individus ni les dirigeants n'ont l'autorité de rejeter ces peines une fois que les conditions légales appropriées sont remplies.

L'Imam Al-Nawawi commente que ce hadith encourage les musulmans à incarner un caractère noble en négligeant les fautes mineures tout en maintenant le respect de la législation divine.

Application Pratique

Les musulmans devraient cultiver l'habitude de pardonner les offenses personnelles mineures tout en soutenant la mise en œuvre appropriée de la loi islamique pour les crimes graves. Cette approche favorise des relations communautaires harmonieuses sans compromettre les principes religieux.

La sagesse réside dans la reconnaissance qu'une sévérité excessive dans les affaires mineures endurcit les cœurs, tandis que la négligence dans les affaires majeures corrompt la société.