Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Si quelqu’un acquiert la connaissance qui devrait être recherchée en cherchant le visage d’Allah, mais qu’il ne l’acquiert que pour obtenir un avantage mondain, il ne connaîtra pas l’arf, c’est-à-dire le parfum, du Paradis.
Texte du Hadith
Le Prophète (ﷺ) a dit : « Si quelqu'un acquiert une connaissance qui devrait être recherchée pour la Face d'Allah, mais qu'il l'acquiert uniquement pour obtenir un avantage mondain, il ne connaîtra pas l'arf, c'est-à-dire le parfum, du Paradis. »
Référence : Sunan Abi Dawud 3664
Commentaire sur le Hadith
Ce hadith profond du Livre de la Connaissance (Kitab Al-Ilm) aborde la question fondamentale de l'intention (niyyah) dans la recherche de la connaissance islamique. Les savants expliquent que la connaissance qui devrait être recherchée pour le Visage d'Allah fait référence aux sciences religieuses - Coran, Hadith, Fiqh, Aqidah, et toutes les disciplines qui rapprochent d'Allah.
L'avertissement est sévère : celui qui étudie ces sciences sacrées avec des motifs mondains - cherchant position, richesse, renommée ou supériorité sur les autres - sera privé du parfum du Paradis. « Arf » signifie le doux parfum que les croyants percevront de grandes distances avant d'entrer au Paradis, indiquant une privation complète de ses bénédictions.
L'Imam Al-Munawi commente que ce hadith établit le principe que les actes sont jugés par les intentions, et même les actes extérieurement justes deviennent sans valeur lorsqu'ils sont accomplis pour autre qu'Allah. Le chercheur de connaissance doit constamment purifier son intention, cherchant uniquement le plaisir d'Allah et la mise en œuvre correcte de Ses commandements.
Les savants notent que cela n'interdit pas de bénéficier professionnellement de la connaissance, mais condamne plutôt de faire du gain mondain l'intention primaire. Les savants vertueux ont enseigné que la connaissance est un moyen d'adoration, non une fin en soi pour l'acquisition mondaine.
Implications Pratiques
Les étudiants et les savants doivent régulièrement examiner leurs intentions lorsqu'ils étudient, enseignent ou écrivent sur les sciences islamiques.
Les avantages mondains qui viennent comme une conséquence naturelle de la recherche de la connaissance pour l'amour d'Allah sont permis, à condition qu'ils restent secondaires.
Ce hadith sert de rappel grave que les conséquences spirituelles des intentions corrompues affectent le destin ultime dans l'Au-delà.