Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : Il n’y a pas d’infection, pas de mal, de présage ou de serpent, dans un ventre affamé et pas de hama. Un Arabe nomade demanda : Comment se fait-il que les chameaux soient dans le sable comme s’ils étaient des gazelles et qu’un chameau galeux vienne parmi eux et leur donne la gale ? Il répondit : Qui a infecté le premier ?
Ma’mar, citant al-Zuhri a dit : « Un homme m’a dit qu’Abou Hurairah lui a rapporté qu’il avait entendu le Prophète (صلى الله عليه وسلم) dire : « Il ne faut pas amener un chameau malade avec un chameau en bonne santé pour boire de l’eau. Il dit : « L’homme le consulta alors et lui dit : « Ne nous as-tu pas dit que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) avait dit : Il n’y a pas d’infection, pas de serpent dans le ventre affamé et pas de hama ? Il a répondu : Je ne vous l’ai pas transmis. Al-Zuhri a dit : Abou Salamah a dit : Il l’a raconté et je n’ai pas entendu dire qu’Abou Hurairah ait jamais oublié une tradition sauf celle-ci.
Commentaire du Hadith : Décret Divin et Précautions
La déclaration du Prophète « Il n'y a pas d'infection, pas de mauvais présage » affirme la doctrine islamique du Tawhid - que toutes les affaires reviennent ultimement au décret divin d'Allah. Cela nie les superstitions pré-islamiques où les gens attribuaient des événements à des propriétés inhérentes des créatures ou des objets sans la permission d'Allah.
La question du Bédouin démontre l'observation humaine de la contagion apparente. La réponse du Prophète « Qui a infecté le premier ? » dirige l'attention vers la Cause Originelle - la volonté divine d'Allah - sans nier les causes secondaires observables dans la création.
Réconcilier les Contradictions Apparentes
La deuxième narration montre l'approche méticuleuse des Compagnons pour préserver les traditions prophétiques. Lorsqu'Abou Hourayra a initialement oublié sa propre narration sur l'évitement des chameaux malades, cela démontre la faillibilité humaine dans la transmission, et non une contradiction dans la Sunna.
Les savants réconcilient ces narrations en expliquant que bien que les maladies ne se propagent pas intrinsèquement sans la volonté d'Allah, nous devons prendre des moyens apparents et des précautions. Cela suit le principe d'affirmer le décret divin tout en mettant en œuvre la sagesse pratique - ce que les savants ultérieurs ont appelé « al-jam' bayn al-qadar wa al-asbab ».
Implications Légales et Théologiques
Ce hadith établit que les présages (tatayyur) basés sur des oiseaux ou d'autres créatures sont interdits, car ils constituent un polythéisme caché en attribuant de l'influence à autre qu'Allah.
L'interdiction de rassembler des animaux malades et sains illustre le principe islamique d'éviter le mal tout en maintenant la confiance en Allah. Cet équilibre entre la confiance en Dieu et la prise de moyens appropriés représente la voie médiane d'Ahl al-Sunnah en matière de décret divin.