Abu Salamah bin 'Abd Al Rahman a déclaré que Fatimah, fille de Qais, lui a dit qu’Abu Hafs Al Mughirah avait divorcé d’elle trois fois. Il a ensuite raconté le reste de la tradition. La version raconte que Khalid bin Walid et certaines personnes des Banu Makhzum sont venus voir le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et ont dit Prophète d’Allah (صلى الله عليه وسلم) Abu Hafs Al Mughirah a divorcé de sa femme trois fois et il lui en a laissé un peu. Il a déclaré : « Aucun entretien n’est nécessaire pour elle. Il transmet ensuite le reste de la tradition. La tradition racontée par Malik est plus parfaite.
Texte et Contexte du Hadith
Cette narration de Sunan Abi Dawud 2285 concerne Fatimah bint Qais, qui a été irrévocablement divorcée (trois prononciations) par Abu Hafs Al-Mughirah. La décision centrale aborde la question de savoir si une femme subissant un tel divorce final a droit à une pension alimentaire (nafaqah) et à un logement (sukna).
Commentaire Savant Classique
La déclaration du Prophète (ﷺ), "Aucune pension n'est nécessaire pour elle", établit qu'une femme divorcée par un talaq final et irrévocable (al-ba'inah) n'a pas droit à la subsistance ou au logement de son ancien mari pendant sa période d'attente ('iddah).
Les savants expliquent que cette décision est spécifique au triple talaq, qui rompt immédiatement le lien matrimonial. Contrairement à un divorce révocable, où la pension est obligatoire car l'épouse reste légalement liée à son mari, ici le lien conjugal est complètement dissous.
Ce hadith constitue une preuve fondamentale dans la jurisprudence islamique pour différencier les droits financiers des femmes en fonction du type de divorce qu'elles subissent, en soulignant la finalité légale de la triple prononciation du divorce.
Signification Jurisprudentielle
Cette tradition est d'une importance cruciale dans les chapitres du divorce (Kitab Al-Talaq), car elle clarifie les conséquences légales immédiates d'un divorce irrévocable, notamment en ce qui concerne la cessation des responsabilités financières du mari au-delà de la dot due (mahr).