Fatimah, fille de Qais, a dit : « J’étais mariée à un homme des Banu Makhzum. Il a divorcé de moi absolument. Le narrateur a ensuite transmis le reste de la tradition comme celle de Malik. Cette version contient « Ne vous mariez pas sans ma permission ». Abou Dawud a rapporté qu’Al Sha’bi, Al Bahiyy et ata d’Abd Al Rahman bin Asim et Abu Bakr bin Abi Al Jahm ont tous rapporté sur l’autorité de Fatimah fille de Qais que son mari avait divorcé d’elle trois fois.
Texte et Contexte du Hadith
Cette narration de Sunan Abi Dawud 2287 relate le cas de Fatimah bint Qays, dont le mari de Banu Makhzum a prononcé trois divorces irrévocables (talaq al-ba'in). La phrase "m'a divorcée absolument" indique le caractère définitif de la séparation, rendant la réconciliation impossible sans un nouveau contrat de mariage.
Règlements Juridiques Dérivés
Le triple talaq met immédiatement fin aux relations conjugales, obligeant la femme à accomplir sa période d'attente ('iddah) sans entretien ni logement de son ancien mari.
L'interdiction "Ne te marie pas sans ma permission" établit qu'une femme divorcée trois fois ne peut se remarier avec son ancien mari tant qu'elle n'a pas été légalement mariée et divorcée d'un autre homme (tahleel).
Commentaire des Savants
Les savants classiques soulignent que trois prononciations de divorce—qu'elles soient prononcées simultanément ou séquentiellement—constituent une séparation irréversible. Les Hanafites considèrent le triple talaq en une seule séance comme valide bien que pécheur, tandis que d'autres exigent trois prononciations distinctes.
Les multiples chaînes de transmission notées par Abu Dawud (via Al-Sha'bi, Al-Bahiyy, Ata, etc.) renforcent l'authenticité de cette décision, en faisant un texte fondamental dans la jurisprudence islamique du divorce.