حَدَّثَنَا الْقَعْنَبِيُّ، عَنْ مَالِكٍ، عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ يَزِيدَ، مَوْلَى الأَسْوَدِ بْنِ سُفْيَانَ عَنْ أَبِي سَلَمَةَ بْنِ عَبْدِ الرَّحْمَنِ، عَنْ فَاطِمَةَ بِنْتِ قَيْسٍ، أَنَّ أَبَا عَمْرِو بْنَ حَفْصٍ، طَلَّقَهَا الْبَتَّةَ وَهُوَ غَائِبٌ فَأَرْسَلَ إِلَيْهَا وَكِيلَهُ بِشَعِيرٍ فَتَسَخَّطَتْهُ فَقَالَ وَاللَّهِ مَا لَكِ عَلَيْنَا مِنْ شَىْءٍ ‏.‏ فَجَاءَتْ رَسُولَ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فَذَكَرَتْ ذَلِكَ لَهُ فَقَالَ لَهَا ‏"‏ لَيْسَ لَكِ عَلَيْهِ نَفَقَةٌ ‏"‏ ‏.‏ وَأَمَرَهَا أَنْ تَعْتَدَّ فِي بَيْتِ أُمِّ شَرِيكٍ ثُمَّ قَالَ ‏"‏ إِنَّ تِلْكَ امْرَأَةٌ يَغْشَاهَا أَصْحَابِي اعْتَدِّي فِي بَيْتِ ابْنِ أُمِّ مَكْتُومٍ فَإِنَّهُ رَجُلٌ أَعْمَى تَضَعِينَ ثِيَابَكِ وَإِذَا حَلَلْتِ فَآذِنِينِي ‏"‏ ‏.‏ قَالَتْ فَلَمَّا حَلَلْتُ ذَكَرْتُ لَهُ أَنَّ مُعَاوِيَةَ بْنَ أَبِي سُفْيَانَ وَأَبَا جَهْمٍ خَطَبَانِي فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ أَمَّا أَبُو جَهْمٍ فَلاَ يَضَعُ عَصَاهُ عَنْ عَاتِقِهِ وَأَمَّا مُعَاوِيَةُ فَصُعْلُوكٌ لاَ مَالَ لَهُ انْكِحِي أُسَامَةَ بْنَ زَيْدٍ ‏"‏ ‏.‏ قَالَتْ فَكَرِهْتُهُ ثُمَّ قَالَ ‏"‏ انْكِحِي أُسَامَةَ بْنَ زَيْدٍ ‏.‏ فَنَكَحْتُهُ فَجَعَلَ اللَّهُ تَعَالَى فِيهِ خَيْرًا كَثِيرًا وَاغْتَبَطْتُ بِهِ ‏.‏
Traduction

La tradition mentionnée ci-dessus a également été transmise par Al Sha’bi à travers une chaîne différente de narrateurs. Cette version a "Le mari de Fathima, fille de Qaïs, a prononcé son triple divorce. Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) ne lui a pas permis d’avoir l’entretien et le logement.

Comment

Contexte et Règlement du Hadith

Cette narration de Sunan Abi Dawud 2288 traite du cas de Fāṭima bint Qays, dont le mari a prononcé trois divorces (ṭalāq triple) simultanément. Le Prophète (ﷺ) a statué qu'elle n'avait pas droit à une pension alimentaire (nafaqah) ou à un logement (suknā) pendant sa période d'attente (ʿiddah).

Ce règlement s'applique spécifiquement à une femme qui a reçu un divorce définitif et irrévocable (ba'inah kubrā) et qui n'est pas enceinte. Dans de tels cas, sa période d'attente est de trois cycles menstruels, pendant lesquels elle doit subvenir à ses propres besoins.

Commentaire des Savants

Les savants classiques expliquent que la pension alimentaire et le logement ne sont obligatoires que pendant un divorce révocable (ṭalāq rajʿī), où le mari conserve le droit de se réconcilier. Dans le cas de Fāṭima, le divorce triple était immédiatement irrévocable, rompant complètement le lien marital.

L'imam al-Nawawī note que ce hadith démontre que la période d'attente d'une femme triple divorcée se passe dans la maison de sa propre famille, et non dans la résidence du mari. Cela préserve les limites puisque la réconciliation n'est plus permise.

Différences Jurisprudentielles

Certains compagnons comme ʿUmar ibn al-Khaṭṭāb avaient initialement des opinions différentes, reflétant un débat savant précoce. La position majoritaire, cependant, suit le règlement explicite du Prophète dans cette narration authentique.

Les savants hanafites conditionnent ce règlement à la femme ayant un logement alternatif. Si elle manque d'abri, le mari doit fournir un logement de base pendant la ʿiddah, même en cas de divorce irrévocable, suivant les principes de nécessité (ḍarūrah).