'Abd Allah bin (mas’ud) a dit : « Une femme a été trouvée tuée dans l’une des batailles de l’Apôtre d’Allah (ﷺ). Le Messager d’Allah (ﷺ) a interdit de tuer les femmes et les enfants.
Commentaire du Hadith : Interdiction de tuer les femmes et les enfants
Ce récit d'Abdullah ibn Mas'ud (qu'Allah soit satisfait de lui) établit un principe fondamental dans la guerre islamique selon la Sunna du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui). L'incident s'est produit lors d'une expédition militaire où une femme tuée a été découverte, ce qui a conduit à l'interdiction claire du Prophète.
Règle légale (Hukm) et consensus des savants
L'interdiction de tuer les femmes, les enfants et les non-combattants représente une règle contraignante (hukm) dans la jurisprudence islamique. Les savants classiques de tous les madhahib (écoles de pensée) s'accordent unanimement à dire que les non-combattants qui ne participent pas aux combats sont protégés par la loi islamique.
L'imam Nawawi déclare dans son commentaire sur Sahih Muslim : "L'interdiction de tuer les femmes et les enfants est établie par des textes explicites et le consensus des savants, sauf s'ils combattent réellement ou fournissent un soutien militaire direct."
Contexte et exceptions
Bien que la règle générale offre une protection, les savants mentionnent des exceptions limitées. Les femmes qui participent activement au combat, servent comme commandants militaires ou fournissent un soutien stratégique crucial qui permet directement les combats peuvent perdre cette protection selon certains juristes.
Ibn Qudamah al-Maqdisi explique dans al-Mughni : "Si les femmes combattent aux côtés des hommes ou fournissent des renseignements qui causent des pertes musulmanes, elles peuvent être considérées comme des combattantes." Cependant, de tels cas nécessitent des preuves claires d'une implication militaire directe.
Fondements éthiques
Cette interdiction reflète les principes humanitaires de l'islam dans la guerre, précédant les conventions internationales modernes de plusieurs siècles. La protection s'étend aux moines, aux personnes âgées, aux agriculteurs et à d'autres non-combattants, établissant des limites éthiques même pendant un conflit armé.
Al-Qurtubi note dans son tafsir : "La sagesse derrière cette interdiction est la préservation de la vie innocente et le maintien de la supériorité morale dans la guerre, distinguant la conduite musulmane des pratiques barbares."