Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a fait la prière du matin. Lorsqu’il l’eut terminé, il se leva et dit trois fois : « Le faux témoignage équivaut à l’attribution d’un partenaire à Allah. Il récita alors : « Évite donc l’abomination des idoles et évite de dire des mensonges comme des gens purs de foi à Allah, sans rien Lui associer.
Le Bureau du Juge (Kitab Al-Aqdiyah) - Sunan Abi Dawud 3599
Cette narration du Prophète Muhammad (ﷺ) établit la gravité extrême du faux témoignage dans la loi islamique, l'assimilant au péché majeur du shirk (associer des partenaires à Allah).
Commentaire Savant
La répétition de cet avertissement par le Prophète trois fois après la prière de l'aube souligne son importance cruciale et assure que le message résonne profondément avec l'assemblée à un moment spirituellement réceptif.
Le faux témoignage (shahadat al-zur) corrompt tout le système judiciaire, conduit à l'injustice, détruit les droits et sape la confiance sociale - portant ainsi une similitude avec le shirk dans ses conséquences destructrices pour les affaires religieuses et mondaines.
Lien Coranique
La récitation par le Prophète du Coran 22:30 relie le faux discours à l'idolâtrie, montrant que la véracité est intégrante au monothéisme pur (tawhid). Tout comme les musulmans doivent éviter les idoles physiques, ils doivent éviter l'« idole » du mensonge dans la parole.
Implications Légales
Ce hadith forme la base de normes strictes en matière de preuve dans le système judiciaire islamique. Les témoins doivent être connus pour leur droiture et leur véracité, et le faux témoignage entraîne à la fois des pénalités légales et de graves conséquences spirituelles.