(Un homme a rompu son jeûne intentionnellement) pendant le Ramadan. Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) lui a ordonné d’émanciper un esclave, ou de jeûner pendant deux mois, ou de nourrir soixante pauvres. Il a dit : « Je ne peux pas fournir. » Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) a dit : Asseyez-vous. Ensuite, un énorme panier de dattes ('araq) a été apporté au Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم). Il dit : « Prenez ceci et donnez-le en sadaqah (aumône). Il dit : « Messager d’Allah, il n’y a pas de plus pauvre que moi. Le Messager d’Allah (صلى الله عليه وسلم) se mit alors à rire de sorte que ses canines devinrent visibles et dit : « Mange-le toi-même. »
Abou Dawud a dit : « Ibn Juraij a rapporté d’al-Zuhri dans les paroles du narrateur Malik qu’un homme a rompu son jeûne. Cette version dit : Vous devez soit libérer un esclave, soit jeûner pendant deux mois, soit fournir de la nourriture à soixante hommes pauvres.
Commentaire du Hadith : Expiation pour violation intentionnelle du jeûne
Cette narration de Sunan Abi Dawud 2392 aborde la question sérieuse de rompre intentionnellement le jeûne pendant le Ramadan sans excuse valable. L'expiation prescrite (kaffarah) suit une hiérarchie spécifique : l'affranchissement d'un esclave croyant, le jeûne pendant deux mois consécutifs, ou nourrir soixante personnes pauvres.
Règlements juridiques et consensus des savants
Les écoles Hanafi, Shafi'i et Hanbali s'accordent sur le fait que cette expiation s'applique spécifiquement aux rapports sexuels intentionnels pendant les heures de jeûne. Les savants Maliki l'étendent à toute rupture intentionnelle du jeûne par la nourriture, la boisson ou les rapports sexuels.
L'ordre séquentiel indique une préférence : libérer un esclave prime si possible, suivi du jeûne consécutif, avec le fait de nourrir les pauvres comme option finale pour ceux incapables des deux premiers.
Miséricorde divine et sagesse pratique
Le rire du Prophète et la permission finale de consommer lui-même les dattes démontrent la miséricorde d'Allah. Lorsque l'homme s'est avéré véritablement incapable de remplir une option d'expiation, l'exigence a été levée, illustrant le principe islamique selon lequel "Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité" (Coran 2:286).
Application contemporaine
Dans les contextes modernes où l'esclavage est aboli, la première option devient obsolète. Les options restantes conservent leur validité, les savants permettant l'équivalent monétaire pour nourrir soixante personnes pauvres basé sur les prix actuels des denrées alimentaires dans sa localité.